L’ésotérisme à la portée de tous

« Il y a deux chemins d’erreurs : la crédulité aveugle, et la critique anatomique. Ne crois jamais sans éprouver la vérité d’une parole ; le discernement ne se cultive pas dans la paresse ; or cette faculté de discernement est indispensable au chercheur ».

Wikipédia nous décrit l’ésotérisme comme suit :

« L’ésotérisme est l’ensemble des enseignements secrets réservés à des initiés. Ce terme, dont le sens diffère de façon notable selon les époques et les auteurs, est parfois utilisé dans la culture populaire pour parler de courants de pensée marginaux à composante secrète ou étrange. »

Qu’en est-il vraiment ?

Est-il nécessaire d’appartenir à une secte ou une société dite initiatique pour comprendre et réaliser que l’ésotérisme est présent tout autour de nous depuis notre naissance ?

L’objectif de ce blog est de rendre l’ésotérisme accessible à tous ceux qui sont animés par la soif de mieux comprendre :

  • Qui sont- ils ?
  • D’où viennent-ils ?
  • Où vont-ils ?
  • Comment réconcilier les courants religieux ?
  • Comment mieux comprendre mon éventuelle religion ?

Le fossé qui sépare les sciences des religions et des spiritualistes est-il en train de se combler ?

L’analogie

L’analogie

Selon le Larousse, l’analogie est le « rapport existant entre des choses ou entre des personnes qui présentent des caractères communs ; une ressemblance, ou similitude« .

Nous pouvons l’utiliser à tout moment comme une stratégie pour mieux nous faire comprendre. Ainsi un concept paraissant ardu aux yeux de notre interlocuteur peut devenir concret, voire évident à ses yeux si notre analogie repose sur des éléments qui lui sont familiers. Le nouveau concept pourra ainsi franchir le cap du savoir pour intégrer sa mémoire et se transformer plus vite en connaissance.

Il y a différents types d’analogie : l’analogie directe, l’analogie personnelle et l’analogie symbolique.

Les figures d’analogie

 

 

 

La vidéo ci-contre appartient à la chaîne youtube « Éprouvante simplicité« .

Elle permet une bonne approche de l’analogie au premier degré :  celui de notre vie matérielle courante.

Sans déflorer les articles à venir, nous pouvons d’ores et déjà citer quelques exemples d’analogie dont nous devons prendre conscience :

1.  Architecture divine

La Bible (genèse 1-27) mentionne que « Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme […] ».

Les bâtisseurs de temples de l’Égypte à nos jours via nos cathédrales, se sont emparés de cette analogie : Nul d’entre nous n’ayant pu voir Dieu, nous devons lui construire des temples à notre image ; ils seront ainsi à l’image de Dieu, et donc de nature à lui plaire.

C’est ainsi que tous les monuments furent construits en harmonie avec le nombre d’or (nous y reviendrons largement bien sûr).

2.  Expansion et contraction

La science s’intéresse de plus en plus à l’expansion de plus en plus rapide de l’univers et pressent sa contraction relativement prochaine.

Tout l’univers est soumis aux lois d’expansion et contraction. Seuls diffèrent la durée des cycles selon la position que nous y occupons.

L’homme qui en quelques secondes inspire et expire est en analogie avec la terre marquée par l’alternance du jour et de la nuit en 24 heures ; les saisons qui rythment l’année sur douze mois, etc.

3.  Mercure le Dieu de l’analogie

Comme nous l’évoque le symbolisme de la statue de Jean de Bologne, ce « messager des dieux » nous invite à comprendre que ce qui est en haut est comme ce qui est en bas. La planète qui lui est consacrée n’est-elle pas la plus proche du soleil et séparée de notre terre par l’amour de Vénus qui nous unit au monde divin symbolisé par ledit soleil ?

Le Vitruve de Léonard de Vinci
Mercure par Jean de Bologne
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La Loi du Ternaire

La Loi du Ternaire

La vie dans l’univers n’existe qu’à travers la permanence du mouvement.

1.  Comment le mouvement se manifeste t’il ?

Nous devons tout d’abord nous pencher sur la Loi de l’inversion des polarités.

La circulation de l’électricité dans nos demeures respectives nous permet tous de savoir qu’il existe un pôle positif, un second négatif et le troisième dit « neutre » ou « terre ».

La loi d’inversion des polarités nous montre que la vie se propage grâce à un pôle actif qui va se « déverser » sur un pôle négatif par le biais d’un pôle neutralisant.

Prenons un exemple simple :

L'inversion des polarités

 

Une violoniste se produit face à son public :

Le violon est passif (réceptif) par rapport au violoniste mais actif par rapport aux oreilles du public.
Le public est passif (réceptif) par rapport aux sons du violon mais actif par rapport aux applaudissements qu’il crée.
Le violoniste est passif (réceptif) par rapport aux applaudissements du public mais actif par rapport à son violon.

Dans ce cas, la force « neutralisante » est l’atmosphère ambiante qui véhicule les ondes et leurs résonances*.

  • : voir article suivant sur la loi de résonance.

Les exemples d’inversion des polarités sont aussi nombreux que la diversité de l’univers.

Pensons entre autres à :

  • la foudre,
  • nos actifs liquides qui deviennent un passif pour la banque chez qui nous les déposons,
  • l’énergie électrique de notre corps qui passe dans un cardiographe, ou notre électricité statique qui se décharge sur la porte de notre voiture,
  • Etc, etc.

2.  Les trinités fondatrices :

Nous avons vu dans l’article précédent traitant de l’analogie que « ce qui est en haut est comme ce qui est en bas et ce qui est en bas est comme ce qui est en haut ».

L’œuf cosmique

Ce qui nous porte à réfléchir sur les trinités fondatrices de tous les courants religieux et l’état actuel de la science.

Pour les scientifiques, le plus grand des mystères de la création est : qui avait-il avant le « big bang ». Pouvons-nous y voir un processus de neutralisation du « tout » et du « rien » par un choc d’incompatibilité entre les deux ?

Les divers courants spirituels ont tranché la question, chacun avec leurs propres langage imagerie et stratégies envers leurs citoyens et/ou adeptes.

De l’orient à l’occident, voici quelques exemples de trinités sur lesquelles reposent bon nombre de croyances et/ou de dogmes, mais sur lesquelles il est bon de méditer pour en trouver les analogies…

Les Trinités Fondatrices

De gauche à droite et de haut en bas, l’on reconnaît :

  • La Sainte Trinité Christique : Père Fils entourant la colombe de l’Esprit.
  • Brahma, Vishnu et Shiva.
  • Isis, Osiris et leur fils Horus.
  • L’Hermès Trismégiste bicéphale retrouvé à Fréjus. Synthèse du ternaire Passé (visage âgé) Futur (visage jeune) Présent qui joint les deux visages.
  • Le Yin (noir) et le Yang (blanc) ; indissociablement unis dans le cercle de l’univers et de la vie.

3.  Les ternaires de notre environnement courant :

La table ci-dessous indique un nombre non exhaustif de triades qui jalonnent notre vie familiale civile et spirituelle.

OrigineActifPassifNeutre
AlchimieSelMercureSoufre
ComptabilitéEmploiRessourceEntreprise
Écriture comptableDébitCréditLibellé
ÉlectricitéPositifNégatifNeutre
EntrepriseActionRésistanceTravail
ForgeronMarteauEnclumeÉnergie
MysticismeEspritÂmeCorps
PédagogieFormateurApprenantSavoir
Philosophie (Platon)PrincipeVerbeSubstance
PhysiqueExpansionCompressionÉquilibre
Pouvoir monarchiqueRoyalSacerdotalProphétique
RépubliqueLibertéÉgalitéFraternité
AtomeProtonÉlectronNeutron
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La Résonance

La Résonance

Le phénomène de résonance est à la base de nos émotions, de la musique, de nos prières, de la magie (blanche ou noire). Il repose sur les ondes et leurs diverses fréquences vibratoires.

Nous devons être attentifs au fait qu’en dehors de ses intuitions, l’être humain ne perçoit les ondes qui circulent dans son environnement immédiat qu’avec la seule aide de ses cinq sens (voir ci-après).

1.  La notion d’onde

« Une particule, c’est un morceau de matière : un atome est une particule. Nous pouvons délimiter une particule dans l’espace. Pour les ondes, c’est différent : imaginez un très grand étang, et lancez une pierre dedans. Des vagues vont se former et s’éloigner du point d’impact, perdant progressivement en amplitude. Cependant, elles ne disparaîtront jamais : elles vont devenir de plus en plus petites, mais tant qu’elles n’atteignent pas un bord, l’énergie de l’onde ne s’épuisera pas.

Une onde est une transmission d’énergie sans transmission de matière. Lors du passage d’une vague, les molécules d’eau se déplacent de haut en bas pour former des ondulations. Il y a transmission d’énergie, mais pas de matière, car les molécules d’eau ne se déplacent pas de gauche à droite. Toute onde est caractérisée par une période spatiale (dans l’espace), dite longueur d’onde, qui se note lambda ( λ ).  Dans le cas des vagues, c’est la distance qui sépare deux crêtes. Une onde possède également une fréquence, c’est le nombre de crêtes qui passent par un point chaque seconde. »

Citation ci-dessus selon : Rollet, Vincent. La physique quantique : (enfin) expliquée simplement (French Edition) (p. 21). Institut Pandore. Édition du Kindle.

2.  Les faiblesses de nos 5 sens

Le Kybalion (que vous trouverez dans un article à venir sur les ouvrages de référence) en sa page 21 nous enseigne que « Rien ne repose, tout remue, tout vibre« . Mais le percevons nous bien ?

La fréquence d’une onde se mesure en hertz (symbole : Hz) ; ou fréquence de répétition des crêtes de cette onde par seconde.

Qu’ils nous soient ou non visibles, audibles, humables, touchables, voire goûteux, les rayons qui baignent l’Univers sont des ondes électro-magnétiques.

À titre d’exemple :

  • Les sons audibles par l’oreille humaine sont compris entre 20 Hz et 20 000 Hz. Les sons de basse fréquence sont les sons graves, les sons aigus sont des sons de haute fréquence. Les ultrasons ont des fréquences supérieures à 20 000 Hz.
  • Les ondes visibles de l’infrarouge à l’ultraviolet ont des fréquences de 770 THz – 400 THz (le térahertz THz a une fréquence de 1012 Hertz.

Le graphique ci-contre que nous empruntons au site ARCHI7 nous démontre l’ampleur du champ des ondes qui nous traversent en permanence sans que nous en soyons perceptiblement conscients.

Spectre de lumière visible

3.  Manifestations de la résonance

Selon le Dr Jacqueline Bousquet chercheur au CNRS (1962-1997) :

« Tout être vivant ne peut se comporter qu’en récepteur ou émetteur d’une gamme de fréquence avec laquelle il entre en résonance« .

En d’autres termes, nous sommes sensibles à toutes les ondes avec lesquelles nos cellules sont susceptibles d’entrer en résonance.

Une onde entre en résonance à chaque fois que sa fréquence est un multiple entier de celle correspondant au mode vibratoire de son émetteur.

Le graphique ci-contre illustre cette division des harmoniques qui sont à la base du phénomène de résonance.

Tout ce que nous émettons (paroles, pensées, etc.) se véhicule dans l’univers sous forme d’ondes qui vont s’atténuer au fil de leur éloignement.

Nous devons donc prendre conscience que ce que nous émettons va entrer en résonance avec d’innombrables autres ondes.

 

 

 

La résonance de Schumann est à ce sujet digne d’attirer tout spécialement notre attention.

Selon ce site :

« Les résonances de Schumann sont des fréquences électro-magnétiques de faibles fréquences générées par la terre, que l’on mesure donc partout dans le monde. 
Ces ondes sont générées par la relation électrique entre la terre et la ionosphère qui l’entoure et particulièrement par les nombreux orages qui contribuent à l’équilibrage permanent des charges électriques entre le sol et l’atmosphère. Leur existence a été prédite par le physicien Winfried otto schumann et ont été effectivement mesurées depuis. voir le film explicatif ici : Film.

Il est intéressant de comparer les ondes de Schumann avec les gammes des ondes cérébrales. En effet, le corps humain est « calé » sur les ondes de Schumann.

Ce fait a été constaté notamment par les astronautes, présentant des problèmes de santé lorsqu’ils sont éloignés de la terre, ainsi des résonateurs Schumann ont dû être installés dans les stations spatiales afin de rétablir une ambiance « terrestre » dans la station. (voir sur site).« 

Verre brisé par résonance

4.     Résonances bien connues

  • Les instruments de musique à cordes (voir vidéo ci-contre de Sonologie 2014 (Résonance Partie 4 )).
  • Les ponts et passerelles sur lesquels il est interdit de marcher au pas.
  • Le verre de cristal qui se brise en entrant en résonance avec une voix.
  • Résonances des circuits électriques et/ou électroniques.
  • Résonance des pièces métalliques.
  • La balançoire qui ne s’anime que si le mouvement de nos jambes entre en résonance avec son oscillation.

La vidéo ci-dessous complète notre sensibilisation aux vibrations. Vous pouvez aussi la retrouver sur la chaîne « Youtube » de « atelierdegeobiologie« .

 

5.  Pour conclure

Interrogeons-nous sur l’efficacité des prières.

Ne sont-elles pas des ondes pensées qui entre en résonance avec des entités invisibles ? Leur force sont-elles amplifiées par le nombre de personnes qui formulent les mêmes prières ou partagent la même émotion au même moment ?

Les pratiques magiques sont-elles une mise en résonance avec une entité pour la « domestiquer » et en utiliser la force ?

L’évolution des mœurs et des comportements au fil des générations est-il lié aux modifications de la résonance de Schumann et donc aux modifications des résonances sur nos organismes ?

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Lexique de philosophie

Lexique de philosophie

Lexique philosophique du cherchant

Vous trouverez dans ce lexique des définitions simples de termes philosophiques souvent utilisés en matière d’ésotérisme.

Vos suggestions d’ajouts sont les bienvenues.

Lexique de philosophie

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Il y a actuellement 101 noms dans ce répertoire
Abraxas
Pierre précieuse sur laquelle étaient gravés des caractères et qu’on portait en amulette.
Mot symbolisant les 365 émanations du Dieu Suprême pour la secte gnostique des basilidiens (selon saint Jérôme, ce mot désignerait également Mithra, le dieu solaire des Perses).

Agnostique
Adjectif du grec agnostos : inconnaissable. Qui rejette toutes les métaphysiques comme s’attachant à l’étude d’objets inconnaissables : le positivisme (A. Comte) est agnostique en tant qu’il se borne aux lois relationnelles, et renonce à connaître l’essence des choses, même s’il admet la possibilité d’un ordre de choses inconnaissables à la pensée humaine. Ne pas confondre avec athée : qui nie l’existence de Dieu.

Allégorie
Une allégorie est une forme de représentation indirecte qui emploie une chose comme signe d’une autre chose, cette dernière étant souvent une idée abstraite ou une notion morale difficile à représenter directement. Elle représente donc une idée abstraite par du concret.

Altérité
Caractère de ce qui est autre.

Anagogique
Adjectif dérivé du latin anagogicus : mystique et du grec action de conduire vers le haut. Voie permettant de remonter à une intuition fondamentale, exprimée par la Révélation dans l’Ecriture, et par la Raison chez les philosophes païens, au-delà d’une apparence contradictoire, du visible vers l’invisible, et du sensible à l’intelligible.

Analogie
Initialement en grec : proposition parfaite, identité du rapport unissant deux à deux les termes de deux ou plusieurs couples. Par extension : le raisonnement par analogie est utilisé comme moyen de reconnaissance du Dieu inconnaissable (Plotin, Philon…).

Anthropocentrisme
Tendance de l’homme à se considérer comme le centre de l’univers. Ne pas confondre avec anthropomorphisme : tendance à concevoir les forces naturelles ou les états surnaturels non seulement comme doués de sentiments humains (animisme), mais entièrement sur le modèle de l’homme.

Anthropologie
C’est la science de l’homme qui embrasse entre autres choses :

La Physiologie, branche de la science naturelle qui étudie les mystères des organes et leurs fonctions dans l’homme, dans les animaux et les plantes. Elle comprend aussi, et spécialement :

La Psychologie, cette grande science de l’âme, de nos jours si négligée, âme considérée tant comme entité distincte de l’esprit, que dans ses relations avec l’esprit et le corps. Dans la science moderne, la psychologie s’occupe seulement, ou principalement, des conditions du système nerveux et ignore, presque totalement, l’essence et la nature psychique. Les médecins appellent psychologie la science qui traite de l’aliénation mentale, et la chaire qui, dans les facultés, est consacrée à l’étude de la folie, porte cette étiquette.


Anthropomorphisme
Tendance à concevoir les forces naturelles ou les états surnaturels non seulement comme doués de sentiments humains (animisme), mais entièrement sur le modèle de l’homme.

Apophatique
Adjectif du grec apophasis : négation. Se dit surtout d’une théologie négative : qui propose un discours sur Dieu à base de seules propositions négatives, basées sur la croyance que Dieu est indicible, inexprimable. On ne peut dire de Dieu que ce qu’il n’est pas, et non pas ce qu’il est. Ses attributs ne peuvent être indiqués que négativement.

Aporie
Du grec aporia : absence de passage. Impasse logique : résultant de l’égalité de deux raisonnements contraires entre lesquels l’esprit critique est incapable de choisir.

Arcanes
Désigne un concept hermétique dont le secret ne doit être connu que des seuls initiés. (En occultisme, c’est le nom des cartes, ou lames, du jeu de tarot utilisé à des fins divinatoires : 22 arcanes majeurs et 56 arcanes mineurs.)

Archétype
Du grec arke : commencement et typos : modèle. En métaphysique, modèle originaire, prototype dont les objets, dont nous avons l’expérience, ne sont que des copies. Chez Jung, modèles originels des représentations symboliques issues de l’inconscient collectif.

Archontes
Dans la Grèce antique, les archontes (en grec ancien , de , « commander, être le chef ») sont des dirigeants politiques, présents dans la plupart des cités grecques. Dans le contexte ésotérique :
Nous pouvons considérer les Archontes comme la progéniture de Sophia mais pas dans le même sens que les espèces nées et nourries dans le sein de Gaïa, à savoir la biosphère terrestre.
Ils sont, en fait, appelés Archontes (du Grec, archai “primordial, premier, antérieur”) parce qu’ils émergèrent dans le système planétaire avant que la Terre ne fût formée en un habitat propre à la vie.
Dans le Manichéisme, les Archontes sont les dirigeants d’un royaume au sein du « Royaume des Ténèbres », qui forment ensemble le Prince des Ténèbres.
Un trait caractéristique du concept gnostique de l’univers est le rôle joué dans presque tous les systèmes gnostiques par les sept archontes créateurs de monde. Ces Sept sont dans la plupart des systèmes des pouvoirs semi-hostiles, et sont considérés comme les dernières et les plus basses émanations de la Divinité ; au-dessous d’eux – et souvent considéré comme procédant d’eux – vient le monde des puissances réellement diaboliques.

Arts libéraux
Terme qui désigne les disciplines intellectuelles fondamentales dont la connaissance depuis l’Antiquité hellénistique et romaine était réputée indispensable à l’acquisition de la haute culture.
Les arts libéraux étaient groupés en deux cycles :
* le trivium, comprenant la grammaire, la rhétorique et la dialectique, et
* le quadrivium, groupant les quatre branches des mathématiques (arithmétique, géométrie, astronomie et musique).

Assonance
Mot qui vient du latin assonare (faire écho).
Reprise d’un même son, plus particulièrement de la voyelle accentuée à l’intérieur d’une même phrase ou du même vers.
En ésotérisme méthode utilisée pour entrer en résonance avec l’égrégore d’une force que l’on souhaite évoquer ou invoquer.

Athé
Qui nie l’existence de Dieu.

Attribut
Qualitée rapportée au sujet. Chez Descartes et surtout chez Spinosa : ce qui est perçu de la substance unique comme constitutif de son essence.

Autre
En tant qu’il forme un couple avec le Même (marque de l’identité), l’Autre (marque de l’altérité) est en rigueur une qualification indépassable. L’autre se manifeste par la séparation (ou la différence) et aussi, logiquement, par la possibilité de combler cette séparation, ou cette différence.

Catharsis
La catharsis, du grec ancien κάθαρσις, purification, séparation du bon avec le mauvais est un rapport à l’égard des passions, un moyen de les convertir, selon la philosophie aristotélicienne relative à la rhétorique, à l’esthétique, et à la politique. Pour Aristote, effet de « purification » produit sur les spectateurs par une représentation dramatique. Toute méthode thérapeutique qui vise à obtenir une situation de crise émotionnelle telle que cette manifestation critique provoque une solution du problème que la crise met en scène.

Cogito
Intention cartésienne qui désigne l’acte de connaissance de soi même par le sujet pensant.

Concupiscible
Tendance de l’appétit sensible à posséder un bien. Terme de scolastique. Appétit concupiscible, l’inclination qui porte l’âme vers ce qu’elle considère comme un bien.
Le concupiscible et l’irascible sont des espèces du désir au sens large, Le concupiscible comme désir de se joindre à l’objet, l’irascible comme désir de surmonter la difficulté.

Contemplation
D’une manière générale, attitude de l’esprit qui s’absorbe dans son objet. Secondairement (scolastique), ce mot désigne le troisième degré de l’exercice spirituel, succédant à la cogitation et à la méditation. La contemplation apparaît, ainsi, comme le premier degré de l’exstase, et concerne toutes les métaphysiques, qui admettent la possibilité de l’Esprit d’accéder à une réalité supérieure transcendante ou immanente.

Cosmogonie
Spéculation religieuse (le plus souvent mythique) philosophique, ou scientifique, sur l’origine et la formation de l’Univers.

Cosmologie
Science de l’Univers, concernant d’une part les conclusions des théories cosmogoniques et d’autre part les systèmes de représentation de l’Univers, développées par les diverses cultures et religions.

Cosmos
Du grec Kosmos signifiant Ordre, construction, et désignant l’Univers considéré comme un système bien ordonné. Mots dérivés : cosmogonie et cosmologie.

Déterminisme
Principe de la science selon lequel les mêmes causes provoquent les mêmes effets. Les déterministes pensent qu’un ordre immuable et constant régit les relations entre les phénomènes.

Discursif
Qui procède par étapes, par raisonnement. Un esprit discursif procède de manière méthodique et calculatrice. Le discursif s’oppose à l’intuitif qui appréhende immédiatement un résultat sans passer par la démonstration.

Dogmatisme
Tendance à affirmer sans discussion. Tout courant philosophique qui affirme comme certitude une hypothèse de travail préalable sans inviter ses adeptes à la vérifier par ses propres entendement et expériences.

Empathie
Capacité de se mettre à la place d’autrui, de ressentir ce qu’il ressent.

Entéléchie
Selon Aristote : Principe créateur de l’être, par lequel l’être trouve sa perfection en passant de la puissance à l’acte.
Force vitale distincte de la matière et gouvernant par sa finalité propre les mécanismes qui conduisent à une adaptation biologique.

État de parfait accomplissement de l’être.

Principe métaphysique qui détermine un être à une existence définie.

L’âme est l’entéléchie première d’un corps naturel doué d’organes et ayant la vie en puissance.

Éons
– Chez les gnostiques, Puissance éternelle émanant de l’Être suprême et par laquelle s’exerce son action sur le monde. – Plus grande unité de période de temps de l’échelle géologique.

Epicurisme
De la doctrine d’Epicure. Morale qui se propose la recherche du plaisir.

Épigénèse
Théorie (abandonnée) selon laquelle un embryon se développe par différenciation successive de parties nouvelles. En biologie, l’épigenèse, du grec epi- et genesis, désigne le processus par lequel un embryon se développe à partir d’une forme simple, comme une graine, un spore ou un œuf, pour devenir progressivement un organisme plus complexe à travers des étapes successives de multiplications et de différenciations cellulaires.

Eschatologie
Ensemble de doctrines et de croyances portant sur le sort ultime de l’homme après sa mort (eschatologie individuelle) et sur celui de l’univers après sa disparition (eschatologie universelle).

Eudémonisme
Du grec eudaimen : heureux ; de eu : bien, et daimen : génie. Théorie selon laquelle le bonheur doit être le but suprême de l’homme. Il se distingue de l’hédonisme qui conçoit le bonheur comme le seul plaisir immédiat. L’eudémonisme englobe l’épicurisme.

Existentialisme
Doctrine philosophique qui a pour objet l’existence de l’homme prise dans sa réalité concrète, et au niveau de l’individu engagé dans la société. Ce point de vue est opposé à celui de la philosophie cartésienne. Affirmation que l’homme existe avant d’être. C’est à lui de donner un sens à sa propre vie. L’existence de l’homme précède son essence, lui laissant la liberté et la responsabilité de se choisir (voir Sartre).

Frustration
Sentiment de privation d’une satisfaction à laquelle l’individu croit avoir droit. Privation d’une satisfaction attendue dans une situation psychologique où les besoins fondamentaux de la personnalité sont en jeu.

Gematria
La gematria est une forme d’exégèse propre à la Bible hébraïque dans laquelle on additionne la valeur numérique des lettres et des phrases afin de les interpréter. Gematria, Temura et Notarikon sont les trois procédés de la combinatoire des lettres, pour déchiffrer la Torah.
Son nom est dérivé du mot grec signifiant géométrie. La gematria est la numérologie appliquée à l’alphabet hébreu et au texte biblique. En français on utilise souvent les mots, « guématrie » ou « gématrie ».

Gnose
Du grec gnosis : connaissance. Système de pensée qui se fonde non sur une science acquise, mais sur une révélation intérieure, permettant d’accéder à une connaissance des choses divines. La gnose est réservée aux initiés.

Goétie
À l’inverse de la théurgie, la goétie est l’art d’invoquer les démons. Pratique magique qui consiste à invoquer les esprits malfaisants pour en tirer un plaisir ou un avantage au détriment d’autrui.

Hédonisme
Du grec Hédoné : plaisir. Doctrine philosophique qui fait du plaisir le but de la vie. Recherche du plaisir comme source de l’épanouissement de l’homme.

Herméneutique
Du grec hermeneutikos : qui a pour objet l’interprétation des signes. Théorie de l’interprétation des signes. Réflexion philosophique sur les symboles religieux, les mythes et plus généralement toute forme d’expression humaine.

Hermétisme
Ensemble des doctrines ésotériques des alchimistes. Caractère de ce qui est impénétrable, incompréhensible, obscur. Science occulte.

Immanence
Du latin in : dans et manere : rester. Qui est intérieur à un autre être : la justice immanente est la justice intérieure aux évènements du monde ; elle s’oppose à la justice transcendante, qui est celle que (selon Platon) Dieu exerce sur l’âme de chacun après sa mort. Les doctrines qui affirment l’immanence de Dieu au monde (Spinoza) ou à l’histoire des hommes (Hegel), constituent un panthéisme ; elles s’opposent aux doctrines de la libre création du monde par Dieu (Descartes) ou de la libre création de l’histoire par l’homme (existentialisme marxiste : Sartre, Jaspers).

Ineffable
Qui ne peut s’exprimer au moyen de la parole.

Inhibition
Impossibilité persistante de réaliser une tendance.

Intuition
Connaissance immédiate. L’intuition empirique s’oppose à l’intuition rationnelle qui désigne la saisie immédiate d’un rapport entre deux idées. La psychologie distingue les intelligences intuitives des intelligences discursives. L’intuitif appréhende immédiatement un résultat sans passer par la démonstration.

Isopséphie
L’isopséphie est l’attribution d’une valeur numérique aux mots selon les lettres qui les composent, basée sur le fait que les nombres, dans certaines langues, sont exprimés par des lettres. (Voir aussi gématria)

Jansénisme
De Jansénius, nom latin de Jansen évêque d’Ypres (1585-1638). Doctrine sur la grâce et la prédestination, selon laquelle le salut n’est accordé qu’aux seuls élus.

Loosh
Énergie émotionnelle, force spirituelle.
Loosh est un terme issu de la communauté métaphysique et spirituelle. Ce mot désigne une forme d’énergie ou de force vitale générée par les êtres sensibles, en particulier les humains, lors d’expériences émotionnelles.
Les émotions négatives telles que la peur, la colère et la souffrance produisent une forme de loosh plus puissante et désirable, qui peut être « récoltée » par des entités non physiques ou des êtres inter dimensionnels pour leur propre bénéfice et/ou alimentation.

Maïeutique
Du grec maieutiké : art de l’accouchement. Art d’accoucher les esprits, c’est à dire de faire découvrir à l’interlocuteur des vérités qu’il porte en lui. Socrate exerçait cet art en posant des questions et en faisant se rappeler à ses interlocuteurs (réminiscence) des données élémentaires de mathématiques ou des vérités morales universelles. La psychanalyse est une forme de maïeutique.

Manichéisme
De Manicheus (Manes), philosophe persan du 3ème siècle qui essaya de concilier le christianisme et le dualisme de l’ancienne religion de Zoroastre. Désigne toute doctrine philosophique qui admet deux principes actifs de l’univers : le bien et le mal.

Mantra
Mot sanscrit qui renferme l’idée de « Nom Ineffable ». Quelques mantras, lorsqu’ils sont prononcés suivant la formule magique enseignée dans l’Atharva Veda, produisent un effet instantané et merveilleux. Dans son sens général, cependant, un mantra est, ou simplement une prière aux dieux et aux puissances du ciel, telle qu’elle est enseignée dans les livres Brahmaniques et particulièrement dans Manou, ou bien un charme magique. Dans son sens ésotérique, le « mot » du mantra, ou parole mystique, est appelé par les Brahmes Vâch et se trouve dans le mantra qui, littéralement, signifie les parties des livres sacrées qui sont considérées comme les Srouti ou révélation divine directe.

Maya
La Maya est le mot sanskrit qui définit le phénomène de l’Illusion. Aussitôt que l’on s’interroge quelque peu sur le sens de la vie, il est en effet assez classique d’affirmer que “tout est illusoire”, une façon de dire que tout est éphémère et que nous ne sommes guère plus que des passants en ce monde de vanités. Notre paix intérieure, notre réunification avec nous-même et notre réconciliation avec notre identité première ne peuvent en effet s’espérer puis se rechercher que dans un mouvement centripète volontaire… tandis que la Maya de notre univers tente de nous aspirer dans sa ronde centrifuge.

Métaphysique
Du grec meta ta phusika : après la physique. Recherche rationnelle ayant pour objet la connaissance de l’être absolu, de l’univers et des principes premiers du savoir. Recherche de l’existence et de la nature de Dieu. Recherche de la relation entre les créations de l’intelligence humaine et leur application réelle aux lois qui régissent l’Univers. La métempsychose ne connaît pas de phénomène d’involution et l’on passe des règnes dits les moins subtils au règne humain par évolution et selon la même progression.

Métatron, cube de métatron
On dit “cube”, mais le terme exact devrait être “sceau de Métatron“. Ce sceau nous vient tout droit de l’Archange Métatron, bras droit de la Source (Dieu) qui est en charge de la supra-conscience et du divin. Il est au-dessus des autres archanges comme le suggère son étymologie (meta-tronos : “assistant du trône” en grec – Source).
Ce régent de la hiérarchie angélique est représenté comme un être au visage fin et beau. Comme tous les anges, il est paré de grandes ailes blanches. Il est auréolé de lumière solaire et divine.
Le Cube de Métatron renferme non seulement les 5 solides de Platon, mais également la fleur de vie, comprenant la Graine de vie et la Merkabah. Le terme “Merkaba” est composé de trois particules distinctes en hébreu : “Mer”, signifiant la lumière, “Ka”, l’esprit et “Ba”, pouvant se traduire par corps.

Métempsychose
Le progrès de l’âme, d’un moment donné de son existence à un autre. Le mot a été vulgairement employé pour indiquer la renaissance dans des corps d’animaux. L’axiome cabaliste : « Une pierre devient une plante, une plante un animal, un animal un homme, un homme un esprit, et un esprit un dieu », est expliqué dans le Manava-Dharma-Sastra comme en d’autres livres brahmaniques.

Mission de vie (contrat d’âme)
Choix effectué par une âme avant de venir se réincarner. À titre d’exemple : mission artistique, spirituelle, gardien de la terre, guérison, paix, etc.

Morale
Ce qu’une société estime (à une période donnée) être le type comportemental le mieux approprié pour générer le moins de conflits possible entre ses membres dans un contexte donné.

Morphogénique Morphogénisme
– Du préfixe Grec « morpho » qui signifie forme, et genèse « formation ».
– Le champ morphogénétique est une expression qui définit un champ hypothétique qui contiendrait de l’énergie ou de l’information sans être constitué de matière.
– L’anatomie comparée trouve sa base objective dans l’étude de la morphogenèse ; sont homologues les organes dérivant des mêmes ébauches embryonnaires, les fonctions définitives d’organes homologues pouvant être différentes à l’état adulte.
– Aptitude à transformer le monde éthérique (multivers) en une forme susceptible d’être appréhendée par nos cinq sens. En quelque sorte une entité impalpable qui permet de générer une morphologie « palpable ».

Mythe
Du grec muthos : récit, fable, mensonge. Le mythe est le mensonge qui dit la vérité voilée sous l’apparence. Le mensonge est d’ailleurs une manière de dire la vérité indicible autrement. Le mystagogue est celui qui sait décrypter et traduire le mensonge.

Ontologie
Du grec ontos : l’être, ce qui est ; et de logos : parole, raison. Science de l’être en soi. L’ontologie étant la recherche de l’absolu est le but ultime de toute philosophie et spiritualité.

Panspermie
Une des théories de l’origine de la vie, qui suggère que la vie peut se transmettre d’une planète à une autre.
L’ensemencement de la Terre proviendrait de germes errant dans le cosmos ou apportés par les météorites ou les comètes.

Panthéïsme
Du grec pan : tout et théos : Dieu. Doctrine métaphysique d’après laquelle tout est en Dieu ; en particulier doctrine ou Dieu est identifié au monde. Cette doctrine fut celle des stoïciens (pour lesquels Dieu est la force vitale immanente du monde).

Paralogisme
Du grec para : contre et logos : raison. Faute de raisonnement faite de bonne foi. La paralogisme se distingue du sophisme qui est volontairement trompeur.

Pélagianisme
Dans la théologie chrétienne, le pélagianisme est la doctrine hérétique qui considère le libre arbitre de l’Homme comme l’élément déterminant de ses possibilités de perfectionnement et minimise ou nie la nécessité de la grâce et de la rédemption divines. Pélage ou Pelagius (v. 360-422), moine originaire d’Irlande, doté d’un grand savoir mais d’un caractère austère, est l’initiateur de cette doctrine.

Pentateuque
Le Pentateuque est chez les chrétiens l’ensemble des cinq premiers livres de la Bible. Pour les juifs, ces cinq livres constituent la Torah. La tradition en attribue la paternité à Moïse, mais la recherche moderne a pu établir qu’ils ont été composés à l’époque de l’exil à Babylone par de nombreux rédacteurs.

Preuve cosmologique
Un des trois types de preuve de l’existence de Dieu (voir preuve ontologique et preuve physico-théologique). Déduit l’existence de Dieu en vertu de la nécessité de trouver une cause première au processus infini des causes. Par exemple les pourquoi qui suivent immanquablement les réponses faites aux questions des enfants se heurtent au final à la barrière des connaissances scientifiques. La réponse finale est donc du domaine qui reste à découvrir et appartient à Dieu. Selon Kant il y a une discontinuité qui prive cette « preuve » de fiabilité car le caractère indéfini de notre connaissance sensible ne constitue pas en soi la preuve d’une connaissance transcendante (en l’occurrence Dieu).

Preuve ontologique
Un des trois types de preuve de l’existence de Dieu. La preuve ontologique déduit de l’idée de Dieu, être infiniment parfait, la nécessité de son existence (s’il n’existait pas, il serait imparfait). Voir preuve cosmologique et preuve physico-théologique qui sont les deux autres types de preuve.

Preuve physico-théologique
Un des trois types de preuve de l’existence de Dieu (voir preuve ontologique et preuve cosmologique). Elle déduit l’existence de Dieu de la beauté et de la variété du monde, de la finalité dans la nature, etc. Cette preuve se fonde sur une analogie que nous imaginons exister entre l’activité de Dieu et celle de l’homme. Kant qui nie la fiabilité de ces trois modes de preuve et en affirme une quatrième qui repose sur le constat de l’existence en nous du sentiment moral du devoir. C’est selon lui la preuve d’une intervention surnaturelle en nous qui représente donc la voix de Dieu.

Protéiforme
Qui change de forme très fréquemment. Du nom de Protée, dieu grec marin qui pouvait changer de forme.

Providence
La providence désigne l’action sur le monde d’une volonté extérieure conduisant les événements à des fins. L’idée s’oppose donc diamétralement à celle de hasard et dans un certain sens à celle de fatalité. (Voir les Énnéades de Plotin livre 3).

Psychopompe
« Dieu » ou médium qui conduit les âmes des morts dans le monde astral. (Dans l’Antiquité, ce rôle était joué surtout par Hermès, Charon et Orphée.) Le psychopompe peut aider les nouveaux défunts à s’élever pour ne pas errer dans le bas astral.

Quadrivium
Le terme quadrivium désigne l’ensemble des quatre sciences mathématiques dans la théorie antique : arithmétique, géométrie, musique, astronomie.

Réincarnation
Attention de ne pas la confondre avec la métempsychose. La réincarnation est le principe selon lequel l’âme humaine, après la mort, passe après un stade plus ou moins long dans un autre corps humain.

Sacrifice
Définition : Rendre quelque chose ou quelqu’un sacré ; c’est à dire séparé de celui qui offre. Le sacrifiant demande à Dieu de consacrer l’objet du sacrifice à la progression d’un moins évolué. Différence entre le sacrifice et l’offrande : Le don peut se reconstituer, pas le sacrifice. L’offrande a des effets immédiatement perceptibles. Le fruit du sacrifice ne bénéficie au sacrifiant qu’avec retardement (la renaissance) ? Le sacrifice obéit toujours à un rituel.

Samsara
Le Samsara définit la Roue des incarnations. Sorte de cercle vicieux dans lequel les êtres conscients d’eux-mêmes sont apparemment bloqués. La représentation symbolique du serpent Ouroboros laisse entrevoir un espace d’ouverture entre sa gueule et sa queue… Il existe en effet et heureusement une porte de sortie au cycle épuisant des incarnations. La roue du Samsara nous invite à nous recentrer vers son moyeu. Se libérer de la Roue des réincarnations, ne peut se concevoir qu’en se libérant de toutes les empreintes du karma qui nous conditionnent et asservissent et que nous avons accumulées depuis l’origine de notre être.

Scolastique
Cette école prônait le respect de la tradition et refusait de mettre la foi religieuse en question.

Sémantique
Branche de la linguistique qui étudie les signifiés des signes.

Sémiologie
Science des signes. Elle étudie la vie des signes au sein de la vie sociale.

Signifié
Le signifié désigne la représentation mentale du concept associé au signe, tandis que le signifiant désigne la représentation mentale de la forme et de l’aspect matériel du signe. On distingue le signifié d’un signe de son référent, l’objet (ou ensemble d’objets) désigné par le signe.

Solipsisme
Le solipsisme est une forme dérivée du scepticisme. Le solipsisme (du latin solus, seul et ipse, soi-même) sert à désigner, d’une part, l’attitude du sujet pensant pour lequel sa conscience est l’unique fondement de la réalité des choses. Le solipsisme sert à désigner une théorie philosophique qui par l’abstraction du monde externe ou des perceptions qui en proviennent, place l’individu seul devant l’unique connaissance de sa propre existence.

Sophisme
Du grec sophisma : habileté puis : artifice, ruse. Argument, raisonnement faux malgré une apparence de vérité. Raisonnement faux, avec l’intention d’induire en erreur (ne pas confondre avec le paralogisme, où le faux raisonnement ne résulte pas d’un acte volontaire).

Stochastique
Un phénomène stochastique dépend ou résulte du hasard, par opposition au déterminisme qui relie une cause à une conséquence certaine.
Un effet stochastique est ainsi impossible à prévoir avec exactitude, c’est-à-dire qu’une même cause ne va pas toujours déclencher un même effet. On lui adjoint donc une probabilité de survenue.

Tautologie
Du grec tautos : le même et logos : discours. Méthode consistant à présenter une simple répétition en termes différents comme une proposition nouvelle qui ferait progresser notre connaissance. Cette méthode peut être utilisée pour témoigner de son empathie.

Téléologie
Doctrine qui considère le monde comme un système de rapports entre moyens et fins. Par exemple, les cellules des tissus anatomiques sont doués d’un pouvoir téléologique ; elles ont une fonction créatrice autonome bien déterminée.

Thaumaturgie
Action de faire des miracles. Par exemple, soigner ou régler un problème par le seul pouvoir créateur de la pensée et de la foi.

Théocratie
Du grec théos : Dieu et kratos : force, puissance. Mode de gouvernement dans lequel l’autorité est censée émaner directement de la divinité.

Théogonie
Du grec théos : Dieu et gonos : génération. Système ou récit qui explique la naissance des Dieux, présente leur hiérarchie et leur généalogie.

Théologie
Étude concernant la divinité et plus généralement la religion. Dans un sens chrétien, étude portant sur Dieu et les choses divines à la lumière de la Révélation. Doctrine religieuse d’un auteur ou d’une école.

Théosophes
Au moyen âge, c’était le nom sous lequel étaient connus les disciples de Paracelse du XVIème siècle, les prétendus philosophes du feu, Philosophi per ignem. De même que les Platoniciens, ils considéraient l’âme (ψuχή) et l’esprit divin (voŭς) comme une parcelle du grand Archos – une flamme tirée de l’Océan éternel de lumière.

Théosophie
Du grec théos : Dieu et de sophia : sagesse. Doctrine qui a pour objet l’union avec la divinité. Mystique qui préconise une ascèse et une illumination progressive de l’esprit humain jusqu’à l’illumination de Dieu.

La théosophie est une attitude philosophique et religieuse, et une forme spécifique de recherche spirituelle, qui signifie étymologiquement « sagesse de Dieu ». Le terme « théosophie » revêt néanmoins deux significations distinctes.

La première fait référence à un ensemble de doctrines ésotériques qui auraient traversé l’Antiquité et se seraient continuées en Occident, à travers notamment la théosophie chrétienne allemande représentée par Jakob Böhme au xviie siècle.

La seconde désigne la « théosophie moderne », ou « théosophisme », se référant alors à la Société théosophique.


Théurgie
Pratiques rituelles, sorte de magie supérieure qui vise à réaliser l’union avec des entités pour en utiliser les pouvoirs. Par exemple, soigner par des prières et/ou incantations. À l’inverse, la goétie est l’art et la pratique d’invoquer les démons.

Torah
Le Pentateuque est chez les chrétiens l’ensemble des cinq premiers livres de la Bible. Pour les juifs, ces cinq livres constituent la Torah. La tradition en attribue la paternité à Moïse, mais la recherche moderne a pu établir qu’ils ont été composés à l’époque de l’exil à Babylone par de nombreux rédacteurs

Transcendante
Qui dépasse. La réalité transcendante dépasse notre pouvoir de connaître. Parler de la transcendance revient à évoquer le Dieu créateur, distinct de sa création. La transcendance s’oppose à l’immanence de Dieu, c’est à dire au panthéisme selon lequel Dieu serait présent au monde et à nous mêmes, et par là même connaissable.

Trivium
Division inférieure des sept arts libéraux enseignés dans les universités médiévales. Ce sont : la grammaire, la rhétorique, et la dialectique ou logique.

Truisme
De l’anglais true : vrai. Proposition trop évidente pour mériter d’être exprimée.

Vertus
Forces avec lesquelles l’homme tend vers le bien. Vertus cardinales : Force, Justice, Prudence et Tempérance. Vertus théologales : Charité, Espérance et Foi. Les vertus s’opposent aux péchés capitaux : * La Force s’oppose à la paresse,* La Justice s’oppose à l’envie, La Prudence s’oppose à la colère, La Tempérance s’oppose à la gourmandise, La Charité s’oppose à la luxure, l’Espérance s’oppose àl’avarice, La Foi s’oppose à l’orgueil.

Vices
Prédisposent naturellement au mal en s’opposant aux vertus. Poussent l’homme à se livrer à ses passions.

Zohar
Le Sepher ha-Zohar, aussi appelé Zohar, est l’œuvre maîtresse de la Kabbale, rédigée en araméen. La paternité en est discutée : il est traditionnellement attribué à Rabbi Shimon bar Yohaï, Tana du IIᵉ

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Le nombre d’or

Le nombre d’or

Également connu sous les vocables : section dorée, divine proportion…

Divine proportion : cette dénomination semble être la plus appropriée si l’on se donne la peine de méditer sur son omniprésence dans toutes les manifestations de l’expansion de l’univers.

L’ambition de ce premier article n’est pas de vous présenter toutes les facettes, démonstrations, tracés, etc. du nombre d’or. Dans un premier temps restons à ce qu’il paraît indispensable de savoir avant de poursuivre une quête que nous aurons l’occasion de mener ensemble. 

1.  Définition du nombre d’or

Le nombre d’or est une proportion telle que l’unique rapport a/b entre deux longueurs a et b soit tel que la somme a + b de ces deux longueurs divisée par la plus grande (a) soit égale à celui de la plus grande (a) sur la plus petite (b).

En d’autres termes :
Définition du nombre d'or

 

 

Le nombre d’or est un nombre irrationnel couramment désigné par la lettre grecque Φ (phi). Sa valeur est :

2.  Nombre d’or et analogie

Notre article sur l’analogie a mis l’accent sur Mercure, ce messager des dieux qui nous enseigne que : « Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas et ce qui est en bas est comme ce qui est en haut ».

Si nous reprenons la définition du nombre d’or nous pouvons le redéfinir comme celui qui permet de vérifier que : « le plus petit est au plus grand ce que le plus grand est au tout ».

Si l’on admet que la puissance créatrice est le « tout », il est pour le moins troublant de constater que le nombre d’or est une constante analogique des plus grandes aux plus modestes créations. C’est ainsi que l’on retrouve le nombre d’or :

  • Dans les manifestations de la nature ; quelles soient minérales animales ou végétales.
  • Dans les structures musicales.
  • Dans les grandes œuvres d’art.
  • Dans l’anatomie humaine jusque dans notre ADN.

Il semblerait que rien ne puisse se créer sans se plier aux exigences du nombre d’or.

Voici quelques thèmes que nous approfondirons bientôt…

La corde à 12 nœuds des bâtisseurs

La corde à 12 nœuds des bâtisseurs

Le nombre d'or et la géométrie des bâtisseurs

Le nombre d’or et la géométrie des bâtisseurs

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La Méditation

La Méditation

La méditation est un exercice purement mental et analogique à son origine, mais dont les effets permettent d’entrer en contact avec le Monde Spirituel. Les deux principaux types de méditation sont :

  • La réflexion méditative et,
  • La méditation abstraite.

Toutes deux tendent à former mentalement des images volontaires, ou à « visualiser ».

La réflexion méditative : se partage en deux actions consécutives ou concomitantes :

  1. La première consiste en une concentration sur un seul et unique sujet, en laissant venir toutes les pensées et associations d’idées, même si elles doivent apparaître comme farfelues, pour autant qu’elles soient en relation, même lointaine avec le sujet de la méditation.
  2. La seconde consiste à appliquer la Loi d’Analogie à toutes ces idées afin de déterminer la nature et le niveau de leur relation. Par exemple, l’électron tourne autour du noyau comme la lune tourne autour de la terre, comme la terre tourne autour du soleil, comme le soleil tourne, etc…

La méditation abstraite : elle se déroule quant à elle en trois étapes indissociables mais consécutives :

  1. La première étape consiste à utiliser ses facultés mentales jusqu’à « sentir » la composition intime du sujet de la méditation. Quand ce sentiment est atteint, l’on doit tenter de vibrer intérieurement sur la même fréquence que le principe d’ordre spirituel qui est relié à la Loi d’ordre physique qui régit le sujet de la méditation. Puis passer à la seconde étape.
  2. Cette seconde étape consiste à visualiser en son être ce sentiment, comme si l’on était effectivement lui, faisant ainsi émettre cette énergie spirituelle du principe, en soi d’abord, puis en l’irradiant vers l’extérieur… Après un « certain temps », passer à la troisième étape.
  3. Après les efforts accomplis durant les deux premières phases, il faut maintenant laisser le principe nous « recharger », en restant passif mais toujours conscient du principe toujours présent en nous. L’on reprendra ensuite son état de conscience habituel, avec le sentiment indescriptible « d’avoir commencé bon mais de sortir meilleur »…
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La prière

La prière

La prière

La Prière

La Prière :

Il existe trois grandes familles de prières :

  1. La prière d’intercession ou de demande,
  2. La prière d’action de grâce, ou de remerciement,
  3. La prière mantracique.

La prière est un exercice spirituel qui ne doit en aucun cas être confondu avec la récitation, elle permet de réaliser une Comm-Union, en reliant volontairement l’Absolu avec la parcelle divine (le sel philosophal des alchimistes) qui repose en chacun de nous. La prière d’intercession d’un Initié ne devrait en aucun cas avoir un objectif égocentrique, visant à obtenir un avantage matériel sentimental ou émotionnel, ce qui lui ôterait ipso facto son caractère spirituel.

La seule forme de prière d’intercession ouverte à l’Initié appelle l’aide de la Divinité en vue d’accroître ses facultés spirituelles, « donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien » pourrait donc signifier en termes initiatiques : « Seigneur, fasse que ce jour m’apporte la nourriture spirituelle que je serai capable de digérer ».

Ce que la prière Pythagoricienne énonce sous la forme : « Fais que je reçoive la part qui me revient ».

La prière d’intercession d’un initié peut aussi implorer le ciel et/ou son « ange gardien » de venir en aide à un être qui a sollicité assistance dans un but bien précis.

La prière d’action de grâce nous rappelle simplement que nous devons à tout moment être reconnaissants envers les entités qui nous protègent des bienfaits dont elles nous couvrent, en nous laissant poursuivre le chemin qui nous ramène vers elles.

Pour ce qui est de la prière mantracique, elle repose sur la puissance de la parole dont la répétition mentalement orientée vers le but fixé détient une sorte de pouvoir magique (selon la loi de résonance).

Dans son ouvrage intitulé « Les miracles ont aussi leurs lois », Roger Caro nous décrit la prière comme suit :

« Prier ne signifie pas réciter des litanies préfabriquées du bout des lèvres ; par prier nous entendons exposer une requête, une doléance, et ce, par le verbe, le dialogue avec l’invisible ou l’image psychique, afin de pouvoir créer et extérioriser des ondes capables d’imprégner la partie magnétique de notre EGO.« 

Pour aller plus loin sur la prière

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Pythagore : sa vie son œuvre

Pythagore : sa vie son œuvre

Pythagore et ses élèves

Introduction

Pythagore a été le grand propagateur des Mystères sur le continent européen ; il est le premier chaînon qui nous relie aux Collèges Sacerdotaux de l’Egypte. Pythagore répond de manière étonnante et claire à toutes les questions que peut se poser l’Homme face à l’Absolu, à tout ce qui touche au grand mystère du sphinx : « D’où venons nous ? Qui sommes nous ? Où allons nous ? »

Philosophe, géomètre, législateur mathématicien, psychologue, astronome, physicien, musicien, moraliste, aucun des sept arts libéraux ne lui était étranger. Ses enseignements ont de toute évidence contribué de manière fondamentale à l’interprétation des symboles que le Maître de Samos nous a transmis.

Nous allons essayer de résumer ces enseignements, en ne nous écartant de ce que Pythagore nous apporte comme réponses face à l’Absolu que pour une brève introduction sur Pythagore, l’Homme et son oeuvre, qui sera suivie par deux chapitres qui précéderont notre conclusion.

Le premier chapitre se fondant sur l’ourobouros (le serpent qui se mord la queue) traitera de l’origine du monde et de l’âme selon Pythagore, ce qui répondra à la première et à la dernière question de l’énigme du sphinx, nous verrons ainsi comment se situe l’Homme face à l’Absolu. Le second chapitre traitera de la vie du Disciple Pythagoricien, afin de mettre en évidence comment l’Homme doit se comporter face à l’Absolu.

La vie de Pythagore:

Pythagore est né dans l’Ile de Samos aux alentours de 580 avant J.-C., la date de sa mort est estimée à 504 avant J.-C. Son nom lui aurait été attribué par son père Mnésarque suite à un oracle que lui aurait fait la Pythie, sa femme s’appela ainsi Pythaïs et donna naissance à Pythagore (celui qui a été annoncé par la Pythie). Son père lui réserva les meilleurs précepteurs de son siècle. Phérécyde de Scyros (le premier prosateur Grec) l’initia aux traditions de l’Orphisme, Anaximandre de Milet fut son professeur de mathématiques, ainsi que Thalès.

L’homme et son oeuvre :

Pythagore fit un long séjour en Egypte et en Chaldée où il reçut diverses initiations et enseignements traditionnels. Vers 530 avant J.-C. il alla se fixer à Crotone dans la maison du fameux athlète Milon. Il y fonda une école philosophique, sorte de communauté où, après une purification préparatrice, les Disciples étaient initiés aux « Grands Mystères ». Selon certains auteurs anciens, Pythagore serait allé en Inde et chez les Celtes, d’autres, disent que les druides auraient été initiés par un de ses Disciples. Il est le créateur des sciences mathématiques et l’inventeur du théorème du carré de l’hypoténuse et des relations mathématiques des sons musicaux. Il mit en évidence la moyenne harmonique définissant ainsi le nombre d’or qui nous est si cher.

L’oeuvre et la méthode de Pythagore :

Pythagore a réalisé la synthèse des enseignements ésotériques de son temps, afin de les communiquer à un nombre choisi de disciples. La méthode qu’il utilisera pour ce faire est sensiblement différente de celles utilisées jusqu’alors pour révéler les mystères. Point de collège sacerdotal destiné à former les futurs prêtres de la cité ; les disciples de Pythagore pratiquent un culte particulier dans le secret de leurs propres sanctuaires, en dehors de toutes personnes étrangères. Pythagore ne se contentera pas non plus, à l’instar de ce qui se passait en Grèce à Eleusis, de donner quelques cours rapides à des récipiendaires, puis de les renvoyer chez eux. Il séparera ses initiés du monde profane en leur imposant un genre de vie nouveau, tout empreint d’une dure discipline.

Les mystères de l’Ordre Pythagoricien se transmettaient uniquement par la voie traditionnelle, c’est à dire de bouche à oreille, de Maître à Disciple. Le Maître Pythagore n’a laissé aucun enseignement écrit, et ses Disciples n’étaient pas autorisés à prendre des notes, afin de mieux les aider à préserver le secret des enseignements qu’ils recevaient. Deux exceptions à cette règle étaient pourtant admises ;  l’autorisation faite aux disciples de copier :

les figures géométriques, indispensables à l’étude de la Géométrie,

les Symboles (Akousmata) et les Similitudes (Homoioi), dont les significations ésotériques n’étaient de toutes manières intelligibles que pour les seuls Initiés,

Les Vers Dorés et les préceptes de morale, qui, de par leur nature même se devaient d’être communiqués aussi largement que possible.

Plan de notre approche de l’homme face à l’absolu à travers Pythagore :

La présente suite d’articles est essentiellement basée sur une compilation d’ouvrages faisant autorité en matière d’enseignement Pythagoricien. Le Pythagorisme énonce certains dogmes qu’il propose à la foi de ses disciples en leur demandant d’en vérifier l’exactitude par leur travail assidu et régulier.

N’ayant hélas pas eu le privilège de vérifier par nous même l’ensemble des dogmes Pythagoricien dont il sera fait état dans la présente étude, il nous est apparu plus prudent de ne pas risquer d’en déformer trop profondément la portée à travers les effets d’une méditation personnelle.

Article suivant : l’origine du monde selon Pythagore

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Pythagore : l’origine du monde

Pythagore : l’origine du monde

La Sainte Tétraktys

Pour les Pythagoriciens : toutes les choses sont issues du nombre et de la vibration :

Le nombre est la clef du monde ; tout mouvement est soumis à une loi, or, tout est mouvement. L’homme est un petit monde dans le grand, un microcosme dans le macrocosme ; il peut s’exprimer, lui aussi, par un nombre. Certains nombres concordent ou sympathisent entre eux, d’autres pas ; les nombres peuvent donc exprimer la sympathie ou l’antipathie ou encore l’indifférence.

Dieu est le premier moteur ; il est le nombre ineffable. Il est le principe de toute chose ; il donne à chaque chose son unité car il fond les principes contraires en une seule substance. Le monde, dans son unité, est un nombre. Le nombre est à la fois la substance, la matière, le principe de la forme et du mouvement en toute chose.

Un est le principe universel, le Père de tout nombre, le père suprême. Le monde est fait à l’image du nombre et chaque être est un composé de fini et d’infini.

Tout être a sa place dans l’ordre universel : tout être a en lui un élément de perfection ; il en résulte que le mal n’est qu’une chose relative car l’harmonie universelle n’est troublée par aucune dissonance, toute dissonance éventuelle étant couverte par l’harmonie de l’ensemble. Tout être est composé de fini et d’infini ; car il procède de l’Unité et est composé de pair et d’impair ; de limité et d’illimité ; il est donc une harmonie des contraires et cela explique l’imperfection humaine.

Au delà du monde organisé, existe un élément sans forme, infini, sans détermination, sans limite et sans nombre : c’est là que puise la matière quand elle prend forme et devient un espace plein, limité, déterminé et distinct du vide.

La matière est un élément inférieur, négatif, féminin, informe, inharmonieux et irrégulier. Le monde est éternel ; il est un être vivant, il respire, il aspire, il se meut de lui même et ne peut donc périr. Il a été créé dans l’esprit des hommes, par la construction mentale.

Le monde se dilate et s’étend car le nombre 1 a produit le 2 en aspirant la puissance de l’infini ; 1 est le point ; 2 est la ligne ; 3 est la surface ; 4 est le volume.

L’unité est le point de départ, le germe.

Le nombre 5 donne la couleur et la qualité ; 6 la vie animée ; 7 la raison, la santé et la lumière ; 8 l’amour, l’amitié et la prudence ; 9 la justice. Le nombre 10 est le nombre parfait, il contient à la fois le bien et le mal, le pair et l’impair, le mobile et l’immobile. Il renferme en lui la puissance active de tous les nombres ; il est le principe de toute vie, de toute intelligence ; il représente la vie divine, l’être dans sa perfection, car il est non seulement la somme de 10 unités, mais encore l’unité de cette somme.

C’est pourquoi 10 est le nombre de la Sainte Tétraktys, ce symbole Pythagoricien, dont le triangle pointe en haut repose sur le 4.

Les Grecs appelaient 1 : Apollon ; 2 : Artémis ou Rhéa ; 3 : Athéna ; 4 : Hestia ou Déméter.

Le monde se crée par l’harmonie et l’analogie

Le nombre 7 est le nombre de l’homme : il est viable dès le 7ème mois ; sa vie se divise en périodes septennales : de la naissance à la 7ème année, il fait pousser ses dents et se borne à croître ; de 7 à 14, il est un enfant ; de 14 à 21 un adolescent ; de 21 à 28, un jeune homme ; de 28 à 35, un homme fait ; de 35 à 42 ans, (sa cinquième période étant passée) il doit être touché par la spiritualité s’il veut éviter de décliner par périodes de 7 années.

La lyre pythagoricienne : 7 cordes en harmonie

Le monde est un instrument harmonieux, c’est la lyre de Dieu dont Il joue, dont Il tire des accents divins qui forment la céleste harmonie des sphères. Tout est harmonie dans le monde :

  • La distance de la Terre à la Lune est d’un ton ;
  • Celle de la Lune à Mercure, d’un demi ton ;
  • Celle de Mercure à Vénus, d’un demi ton ;
  • Celle de Vénus au Soleil, d’un ton et demi ;
  • Celle du Soleil à Mars, d’un ton ;
  • Celle de Mars à Jupiter, d’un demi ton ;
  • Celle de Jupiter à Saturne, d’un demi ton ;
  • Enfin, il y a un ton et demi de Saturne aux Etoiles fixes.
  • Le tout : 1 + 0,5 + 0,5 + 1,5 + 1 + 0,5 + 0,5 + 1,5 = 7 tons soit une octave.

La musique participe à cette universelle harmonie ; il y a entre les notes de sa gamme, des intervalles identiques à ceux qui existent entre les planètes. Il en est de même pour le spectre des couleurs visibles entre l’infra rouge et l’ultra violet.

De même que chaque note a des harmoniques et que la gamme se répète indéfiniment (au delà de l’infra et de l’ultra son), jusqu’à devenir inaudible à notre oreille limitée, de même, notre âme a des doubles, des reflets de plus en plus subtils, qui la mettent en vibration sur des mondes invisibles à notre œil (qui ne perçoit lui qu’une seule octave ou gamme).

Les plus importants des astres donnent les diverses notes de cet orchestre des sphères, l’ensemble des astres donne la gamme entière.

Chacun d’entre nous a un rythme vital particulier : notre cœur, notre respiration, notre chaleur, nos pensées, ont des ondes de longueurs précises, qui font émaner de notre être une radiation déterminée. Cette radiation entre en contact avec celle des êtres qui nous entourent, créant des contacts dont la nature dépend de l’harmonie entre les deux vibrations. Ainsi naîtront les sentiments d’amour, de haine ou d’indifférence.

Ainsi naquit la numérologie basée sur le fait que chaque nom est doté d’une fréquence donc d’un nombre qui lui est propre. Le jeu des divers nombres ainsi engendrés permettant de prédire l’avenir.

Nous ne pouvions pas terminer ce paragraphe déjà fort long, sans évoquer la puissance du nombre d’or que Pythagore enseignait à ses disciples. C’est en effet sur cette formule extraordinaire que sont basés tous les canons de la beauté corporelle de l’homme, toutes les harmonies des 7 arts libéraux ; et jusque aux dimensions des fleurs et des cristaux.

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Pythagore : le cycle des âmes

Pythagore : le cycle des âmes

L’origine de l’âme :

De quoi l’âme est-elle composée ? :

L’âme est composée d’une particule d’éther chaud et d’une particule d’éther froid. L’une d’elle, la particule d’éther froid, d’essence solaire, est éternelle, c’est le Nous des Grecs (l’Esprit des judéo-chrétiens, le Sel des Philosophes de l’alchimiste). L’autre, la particule d’éther froid, d’essence lunaire, est mortelle, et ce, même si elle survit un certain temps après la première mort (celle du corps humain, l’enveloppe charnelle terrestre), c’est la Psyché des Grecs (l’âme des judéo-chrétiens, le Mercure des Philosophes de l’alchimiste).

D’où vient l’âme ? :

Selon Pythagore, notre âme provient  de l’âme cosmique. Elle s’attache à un corps physique, dans lequel elle est tombée. Elle est un nombre qui se meut par lui même. Elle tombe en un corps donné, suivant une secrète affinité. Ce corps est le Sôma des Grecs (le corps des judéo-chrétiens, le Soufre et la Gangue de l’alchimiste).

Le corps est un tombeau ; l’âme y lutte en permanence contre nos tendances les plus viles que l’on désigne souvent par les mots passions et vices. Le corps est pour l’âme comme une prison à l’intérieur de laquelle elle se trouve incarcérée, jusqu’au jour où elle aura payé sa dette.

Les cycles de l’âme :

 

La vie humaine participe de la chaleur universelle et est en résonance sur le Soleil. Toutes les âmes participes de la même essence divine (ce qui nous éclaire sur les principes de justice et d’égalité), mais en s’incarnant dans des corps différents, à des périodes différentes, elles connaîtront des destins et des expériences divergents. Elles n’en feront pas moins un voyage continuel entre le ciel et la terre.

Leur destin est semblable à celui des gouttes de pluie. Toutes sont dans le ciel, mais elles tombent sur la terre et y connaissent des sorts divers : les unes entrent en terre, s’y purifient, ressortent dans l’eau froide et limpide des sources, atteignent l’océan, et une fois portées à la crête des vagues, sont aspirées sous forme de vapeur par le Soleil et remontent au ciel, leur patrie d’origine. D’autres sont captées par les hommes et aussitôt mises dans un récipient qui les emprisonne un certain temps ; ou bien seront libérées rapidement par une ébullition. Mais toutes terminent tôt ou tard leur voyage terrestre, réintègrent leur demeure céleste, puis recommencent à nouveau leur douloureux périple.

La descente sur terre :

  • Le Nous descend de la divinité dont il est issu par le canal des rayons solaires. Ces rayons se projettent sur la lune qui les renvoie ensuite sur la terre.
  • Lors de son passage par la lune, le Nous va recevoir une enveloppe astrale, la Psyché, sorte de double éthéré, doué de sensibilité et de mobilité, qui formera avec lui et avec le corps de chair ou Sôma, l’entière personnalité de l’homme. Le Soleil dans l’homme est le Nous, qui lui donne l’intelligence et la raison. La lune dans l’homme, c’est la Psyché qui lui confère la sensibilité, c’est le char léger qui s’extériorise dans nos rêves. La Terre dans l’homme, c’est le Sôma, son support matériel.

Sur terre :

Selon la doctrine Pythagoricienne, l’âme est reliée au corps par les bronches (non par le cerveau), et se nourrit du sang. Son arrivée sur terre se fait avec le premier souffle respiratoire et son départ s’effectue avec le dernier soupir. Ces assertions sont de nature à relancer et animer un débat sur l’avortement, puisque Pythagore semble de ce fait affirmer que le fétus n’a pas encore le caractère humain.

La nuit, l’âme est dotée d’une expansion plus grande et pendant le sommeil, peut se déplacer à des distances considérables, ce qui explique l’importance que le Pythagorisme accorde aux rêves et aux phénomènes dits « paranormaux » (voyage astral etc.).

L’âme s’est fixé pour objectif de progresser lors de son incarnation, afin d’évoluer vers la perfection et redevenir un jour digne de sa patrie céleste dont elle est issue. Pour ce faire, elle ne doit pas oublier son origine céleste.

La remontée vers le Soleil :

Enclose dans le corps, elle est limitée par celui-ci, tant au niveau de la connaissance que de celui de la radiation. L’homme meurt, en ce sens que son corps physique retourne à la terre ; les particules d’éther chaud et froid de son âme remontent alors ensemble vers la première des Iles des Bienheureux : la Lune. Leur union aurait l’aspect d’une bulle de feu ayant en elle comme une forme humaine, ce qui permettrait de les distinguer les unes des autres. L’âme conserve la totale mémoire de ses actions passées, et de plus elle en porte les symptômes « visibles », ce qui permet de la juger instantanément.

L’âme entrerait alors dans un domaine de profonde obscurité. Un lien sentimental puissant en conserve certaines très proches de leur corps charnel, ce lien se dissout plus ou moins rapidement (ce qui explique les réticences des Pythagoriciens vis à vis de la crémation). L’âme, privée de ses cinq sens est désorientée et doit s’adapter à un mode de perception tout différent du monde ambiant.

L’âme va errer un certain temps dans la région située entre la terre et la lune, dans le sombre abîme formé par le cône d’ombre de la terre qu’aucune lumière solaire ne peut atteindre.

Dès lors entrée dans le cône d’ombre de la terre, la Lune ne recueille pas instantanément la totalité des âmes. Certaines vont y expier leurs fautes pendant une durée plus ou moins longue. Peut être pressentent elles le jugement qui les attend sur cet astre, et ne se maintiennent dans les ténèbres que par cette seule crainte.

La Lune comporte selon Plutarque, qui fut l’un des principaux transcripteurs des enseignements Pythagoriciens, deux ouvertures : l’une appelée les « Champs Elysées », regarde le Soleil, c’est par elle que s’élancent dans l’éther radieux les âmes bienheureuses après la seconde mort (séparation du Nous et de la Psyché). L’autre ouverture regarde la terre : elle porte le nom de « Champ de Proserpine » ; c’est par ce conduit que les âmes destinées à la réincarnation retombent sur la terre. La Lune est l’intermédiaire obligé de chacune de nos incarnations et désincarnations.

Voyons maintenant comment (selon Pythagore), devrait se comporter une âme incarnée, afin de limiter au maximum le nombre de ses retombées de la Lune sur la terre, et ce sans avoir fait la moindre escale par le Soleil.

Article suivant : la vie des disciples de Pythagore

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Pythagore : la vie du disciple

Pythagore : la vie du disciple

La dignité quotidienne de la vie profane de l’Adepte de Pythagore :

L’Adepte Pythagoricien est invité à poursuivre au dehors l’oeuvre commencée dans le Temple. Sa vie doit démontrer la primauté de l’âme sur le corps, la domination de la spiritualité sur la matière. L’initié doit se connaître lui même, et s’observer en permanence afin de se maîtriser. Pour l’aider dans ce sens, Pythagore conseillait le respect de certaines règles simples.

L’initié devant le monde :

« Le disciple de l’Ordre sait que ce bas monde n’est pas sa véritable patrie. Terre des douleurs et vallée des larmes, il n’est que l’endroit pénible où l’enchaînera un séjour passager : que sont quelques années en regard de l’éternité bienheureuse, à laquelle son âme est promise ? »

« L’on ne pourra emporter avec soi, au moment du grand voyage, ni argent ni biens ni tout ce qui fait la convoitise des hommes et vers quoi se rue l’aveuglement des profanes. Soyons donc détachés des choses périssables et n’envions point ceux qui bornent tous leurs efforts à les conquérir car un jour viendra où ils n’auront obtenu si chèrement que de vaines fumées. »

La psychostasie :

  • Chaque jour le disciple de Pythagore doit effectuer un double examen de conscience, une double pesée de son âme ou psychostasie.
  • Le matin, il doit faire son plan d’action pour la journée, et,

Le soir, faire son bilan pour voir ce qu’il en a réalisé. Voyons ce qu’en disent les Vers Dorés de Pythagore : « En sortant du doux sommeil, dit Porphyre dans son texte, tu dois d’abord réfléchir avec le plus grand soin aux différentes oeuvres que tu devras réaliser dans le courant du jour. Mais, le soir, ne laisse jamais le sommeil fermer ta paupière, sans que tu te sois demandé, en soumettant à ta raison les actions de la journée : « Quelles transgressions ai-je commises? Qu’ai-je fait? Quel devoir ai-je oublié ? Vérifie tous tes actes passés en commençant par le premier ; si tu trouves alors que tu as mal agi, adresse toi des reproches ; si tu as fait le bien, réjouis toi. »

La mémorisation et l’interprétation des rêves :

Les rêves sont considérés comme une porte ouverte sur le monde invisible, une communication possible avec les génies chthoniens qui vivent dans les cavernes. En rêve l’on peut percevoir aussi bien des vivants que des morts, les événements du présent, comme ceux du passé et du futur.

La proscription des meurtres d’animaux :

Le Dieu, générateur de la vie, ne peut se réjouir des horribles holocaustes que voulaient lui offrir le prêtres égarés, incapables de comprendre qu’on ne peut honorer la source de toute existence en immolant en son honneur la parcelle divine enclose en chaque créature, c’est à dire le souffle, principe même de la vie.

La conduite des travaux rituels :

Le feu sacré :

Le feu est l’adjuvant obligé de toutes les cérémonies rituelles. Il est le lien avec les Forces d’En-Haut et il établit le contact avec elles. Il sacralise le lieu dans lequel une cérémonie doit se dérouler. Son usage, quoique moins solennel est perpétué par la plupart des ordres initiatiques.

L’eau lustrale :

Les disciples présents dans le Temple Pythagoricien étaient aspergés, au moyen de palmes trempées dans l’eau lustrale que contenaient des urnes disposées dans le Temple. L’eau est en analogie avec la substance primordiale, la mère de toutes choses, elle peut donc purifier aussi bien le corps terrestre (Sôma) que l’âme du disciple.

L’usage de l’eau lustrale est toujours très vivant dans de nombreux rites religieux (bénitiers, fonts baptismaux, goupillon, etc…).

Les purifications :

Les cérémonies, depuis leur ouverture jusqu’à leur clôture étaient rythmées par des chants et musiques sacrés. L’adepte pouvait ainsi mettre son taux vibratoire en harmonie avec le chant des sphères célestes. Une purification complémentaire était due à l’encens dont les effluves permettent de mettre l’atmosphère du Temple en harmonie avec des longueurs d’onde bien précises. De plus, l’encens purifiait les lieux tout en stimulant les voies respiratoires auxquelles nous avons vu que l’âme est rattachée.

Les vêtements rituels :

Les vêtements du disciple doivent rappeler la pureté de son cœur et la transparence de sa conduite. Quel que fut leur degré d’avancement dans l’Ordre Pythagoricien, tous les disciples, du plus ancien au plus jeune portaient le même vêtement rituel de couleur blanche.

Cette vêture rappelait également que tous les Frères étaient égaux et vibraient tous dans la communion d’une même pensée tout au long de la cérémonie.

Les Cérémonies rituelles :

Le réveil matinal du disciple Pythagoricien était rythmé par les saisons et donc, par le Soleil. Chaque matin, le salut au Soleil débutait les travaux du jour, après la psychostasie et la mémorisation des rêves.

Les travaux rituels étaient rythmés par le maillet qui accordait ou retirait l’autorisation de parler… Seul le Maître faisait face à l’Orient.

Les usages liturgiques :

L’entrée dans le Temple et la circulation se faisaient toujours du côté droit, solaire, positif, impair et divin. Les Pythagoriciens pratiquaient le rite de la chaîne d’union, les déambulations circulaires, etc…

Les repas rituels :

Le Pythagorisme affirmait avec force que les repas pris en commun développent l’amitié et la fraternité entre les convives. Les disciples aimaient à rompre le pain ensemble. Les tables ne pouvaient pas être occupées par plus de dix convives, et la nature des repas était effectivement frugale, c’est à dire à base de fruits et de mets uniquement issus du règne végétal, à l’exception des fèves, dont l’usage était interdit au disciple Pythagoricien.

Les initiations :

Le néophyte était astreint à des interrogatoires, des purifications, et des veilles solitaires dans une caverne. S’il surmontait toutes les épreuves, il était ensuite admis au premier degré des initiations. Les initiations successives étaient au nombre de quatre :

  • Le premier degré : Acousmatique ; était dédié à la découverte des origines de l’âme ;
  • Le second degré : Mathématikoi ; marquait l’étude des mathématiques et des arts ;
  • Le troisième degré : Sébastikoi ; marquait l’accès à l’essentiel des Grands Mystères ;
  • Le quatrième degré : Politikoi ; intégrait le disciple au rang de dirigeant de l’Ordre.

Conclusion :

D’une manière générale, l’Enseignement de Pythagore apporte à ses adeptes un éclairage sur son destin futur, éclairage que l’on peut résumer par le mot d’espérance. Hommes et femmes sont admis à l’enseignement qui ne doit pas être fermé à la moitié du genre humain, car chaque âme est appelée à évoluer.

« Si tu as été pieux du fond du cœur, tu ne souffriras aucun mal après la mort et ton âme sera immortelle » disait le Pythagoricien Epicharme…

Cette immortalité de l’âme est la juste compensation posthume des épreuves de la vie terrestre, elle réparera ce que le monde a encore d’imparfait, car notre existence terrestre n’est qu’un épisode dans l’évolution spirituelle de l’homme.

La tradition Pythagoricienne ne présente pas de dissonance profonde avec la plupart des traditions, si l’on excepte le fait qu’elle s’interdit la pratique de la magie. Elle est par ailleurs très proche des religions dont elle ne se sépare que par trois faits marquants :

  • le disciple est invité à vérifier l’exactitude des dogmes par le fruit de son travail ;
  • le cycle des âmes y est abordé de manière beaucoup plus précise ;
  • la notion « d’enfer » est clairement située à l’intérieur même de la vie terrestre.

Ces articles, nécessairement limité en durée, ne saurait dresser un tableau intégral des enseignements de Pythagore, nous espérons toutefois qu’il soit suffisamment objectif et clair pour motiver les nécessaires travaux complémentaires en suggérant au chercheur motivé les pistes essentielles qu’il devra parcourir.

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La pyramide de Maslow

La pyramide de Maslow

1. Généralités

Ainsi que l’ont classifié divers psychosociologues, l’iceberg de l’âme humaine est hiérarchisé selon une pyramide ou une échelle (dite de Maslow) comportant 5 degrés.

Un homme, quel qu’il soit, cherche successivement et par priorité décroissante à satisfaire :

  1. Ses besoins physiologiques : faim, soif, sommeil.
  2. Ses besoins de sécurité : logement protection.
  3. Ses besoins sociaux : vie en société, appartenance à un groupe.
  4. Ses désirs psychologiques : se réaliser, être reconnu.
  5. Ses motivations spirituelles : surmonter la peur de la mort.

Pour pouvoir entreprendre avec des chances de succès un chemin initiatique, un être humain doit (fut ce provisoirement) avoir élevé sa vie sur le 5 ème barreau de l’échelle de Maslow.

C’est pourquoi (entre autres) les sociétés initiatiques exigent souvent des candidats socialement sereins et croyants en une puissance créatrice.

De ce fait, l’échelle de Maslow génère une véritable pyramide sociale.

Les sociétés initiatiques sont à juste titre considérées comme élitistes. Il ne faut surtout pas y voir une volonté « d’écarter les pauvres en richesses ou en instruction » mais simplement le fait que l’accession au cinquième degré de la Pyramide de Maslow implique que nos besoins matériels nous paraissent assouvis et que nos capacités intellectuelles nous aient permis d’obtenir un statut social apte à nous satisfaire.

2. Les pièges

Hélas le niveau des besoins matériels sociaux et psychologiques d’un être humain est profondément dépendant des déséquilibres engendrés par ses désirs et ses motivations.

Comme nous le verrons, ces déséquilibres sont générés par ce que nous appellerons le conflit des dragons. Ce conflit réside dans les difficultés que rencontre tout être qui cherche à « polir sa pierre » pour mener sa vie dans un état d’équilibre instable entre le vice et la vertu.

Un homme n’ayant pas assouvi sa soif de biens matériels ou qui doit lutter pour assurer le gite et le couvert de sa famille n’est pas dans des dispositions lui permettant de se consacrer à une spiritualité non dogmatique.

Certes nous ne devons pas lui ôter notre amitié voir notre aide si nous le pouvons (dans le respect des lois de notre pays et de nos devoirs envers notre famille) ; mais il n’a pas sa place dans un groupe initiatique authentique tant qu’il n’a pas trouvé un statut social apte à le satisfaire pleinement.

De même, comme nous l’avons tous (ou presque) désormais bien compris un homme solidement campé sur les trois premiers niveaux de la pyramide de Maslow et qui fait montre d’insatiables désirs psychologiques de pouvoir et/ou de reconnaissance par l’argent, ne saurait vivre une démarche spirituelle conforme à l’éthique spirituelle.

2. Maintenir notre vigilance

Nous devons aussi être conscients que nos positions respectives sur les degrés de la pyramide de Maslow ne sont pas immuables. Un cherchant aujourd’hui authentique pourra peut être régresser plus tard selon les aléas d’évolution de ses passions et de son contexte social… Nous y reviendrons en temps et heure.

Article suivant : les besoins et les désirs

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Les besoins et les désirs

Les besoins et les désirs

1. Les besoins

Les besoins ont un rôle essentiellement défensif et visent à un retour de notre être à la normale. Le fait de ne pas les satisfaire entraîne un douloureux sentiment de manque, susceptible de générer un état de frustration (voir ci après). Par exemple : l’absence de sommeil, la faim, la soif…

La réponse à ces besoins annule une insatisfaction, mais n’a pas d’effet moteur. A titre d’exemple, le fait de se réveiller le matin après une bonne nuit de sommeil n’est pas en soi motif à se lever.

Les besoins sont des facteurs d’insatisfactions répétitives :

  • Un besoin ne se satisfait pas une fois pour toutes…
  • Le manque se recrée de lui-même à partir d’un certain acquis.

2. Les désirs

Les désirs ont un rôle beaucoup plus offensif que les besoins. Il s’agit pour la personne d’acquérir un plus, de se développer (par exemple : se sentir responsable).

La réponse à ces désirs procure une satisfaction suffisante pour donner l’envie d’aller plus loin. Ils permettent de maintenir durablement une activité à un haut niveau en fonction du but poursuivi, grâce au plaisir que l’on en retire (exemple : le désir de créer pour un artiste).

Contrairement aux besoins, les désirs sont des facteurs de satisfaction.

Ils sont différents selon les individus. Par exemple : pour l’un, la sécurité prime tout, pour l’autre, ce sera l’intérêt au travail, etc.

Il faut bien comprendre qu’un même facteur peut, pour un même individu, répondre à la fois à un besoin et à un désir (par exemple : la gastronomie).

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Les frustrations

Les frustrations

1. Origines des frustrations

L'origine des frustrations remonte à un stimulus qui se manifeste par l'intrusion d'un besoin ou d’un désir résultant d’une motivation intrinsèque ou extrinsèque.

Ce stimulus donne naissance à un état de tension.

Si le besoin engendré est satisfait, la frustration n'apparaîtra bien sur pas, par contre, elle naîtra si ce besoin ne peut pas trouver une source de satisfaction.

Lorsque par exemple, nous éprouvons un sentiment de faim, un repas évitera la frustration,  le maintien du jeûne donnera naissance à une frustration.

A la naissance de l'obstacle empêchant la satisfaction du stimulus, il est possible de trouver un but de substitution, qui évite de tomber dans la frustration. Dans notre exemple de la faim, le fait de fumer une cigarette peut représenter pour certains une substitution évitant d'éprouver une frustration consécutive à ce besoin de nourriture.

2. Comment les frustrations se manifestent-elles ?

Les frustrations peuvent se manifester de diverses manières qui sont de nature psychologique ou somatique :

  • agressivité directe ou indirecte (physique, verbale...) ;
  • régression (gaminerie, infantilisme...) ;
  • apitoiement sur soi ;
  • fixation corporelle (maladies psychosomatiques : ulcères, infarctus...) ;
  • autodestruction (suicide, mutilation...) ;
  • dévalorisation (cela n'en vaut pas la peine...) ;
  • politique de l'autruche (ne pas voir les problèmes, les refuser) ;
  • activisme (travailler tout le temps et avancer) ;
  • drogues physiques et spirituelles ; utopie :
    • hypertrophie :  idéalisation, exagération;
    • hyper analyse : intellectualisme (perte du sens du concret, fuite).

3. Les remèdes contre les frustrations

Les remèdes reposent tous sur des solutions ou des substitutions :

  1. Ne pas se créer de problèmes : être clair, objectif ;
  2. Faire parler : dégonfler la frustration en la laissant s'exprimer ;
  3. Changer le contexte ;
  4. Sublimation, idéalisation : faire ressortir la valeur de l'acte accompli ;
  5. Donner des compensations, de la considération, des signes extérieurs de richesse...;
  6. Mais surtout : supprimer l'obstacle (c'est à dire annihiler la frustration en satisfaisant le besoin).

Le dernier remède contre la frustration est souvent le grand dilemme de l’initié.

Ce remède résulte de la prise de conscience de la nature des passions qui génèrent nos frustrations. Il s'impose quand nous ne trouvons pas un but de substitution "convenable" pour l’assouvir.

C’est entre autres pourquoi, quel que soit notre niveau d’élévation spirituelle, nous devons hélas souvent succomber à des passions qui nous paraissent viles pour éviter les effets plus dévastateurs encore de frustrations induites.

Le maître doit savoir se créer des priorités d’action et apprécier quand et pourquoi il doit laisser volontairement le chien guider le maître !

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Comprendre les motivations

Comprendre les motivations

1. Le processus des motivations

L’homme n’est pas toujours libre d’agir à sa guise en exprimant ses motivations personnelles :

Elles sont ses MOTIVATIONS INTRINSEQUES.

Une grande partie de son comportement se trouve régie par des forces venant de l’environnement extérieur. Ces forces ont un effet de stimulation.

Elles sont ses MOTIVATIONS EXTRINSEQUES.

2. Les motivations extrinsèques

Les motivations extrinsèques sont les forces qui nous animent de l’extérieur.

Elles peuvent être :

  • actives (elles nous incitent à …) ;
  • ou restrictives (elles nous obligent à …).

Ces pressions sont d’ordre physique et social :

  • Les pressions physiques sont exercées par :
  • les éléments naturels : climat, cataclysmes, etc.
  • les éléments physiologiques : maladie…
  • les éléments sociologiques : urbanisme, conditions de travail…
  • Les pressions sociales sont exercées par :
  • l’environnement culturel : éducation, groupe, publicité, politique…
  • l’environnement professionnel : entreprise, syndicats…
  • l’environnement familial : conjoint, enfants, parents, amis

3. Les motivations intrinsèques

Du point de vue individuel, le comportement peut être expliqué de façon rationnelle ou affective :

De façon rationnelle :

Nous apportons une explication « politiquement correcte » pour notre entourage, c’est à dire une justification logique de notre acte : c’est le MOTIF.
Ce motif pourra être :

  • ponctuel (valable dans un seul cas),
  • social (valable par rapport aux autres).

 De façon affective :

Nous donnons une raison qui nous est propre, c’est à dire un prétexte sentimental à notre comportement : c’est le MOBILE.
Ce mobile pourra être :

  • temporaire : (fonction de l’humeur du moment),
  • personnel (valable par rapport à soi).

Par exemple l’achat d’un véhicule de luxe « tendance » pourra tout à la fois tenter de se justifier par :

  • MOTIF : Pour remplacer ma vieille voiture.
  • MOBILE : J’ai envie d’une voiture élégante.

 

 

Mais cette explication est superficielle :

Le motif et le mobile ne sont que la traduction,
l’expression indirecte de nos réelles motivations.

Pour comprendre pourquoi cette explication n’est que superficielle, nous devons réaliser que nos motivations sont :

  • Plus ou moins conscientes : nous ne sommes pas nous-mêmes totalement conscients de ce qui nous pousse à agir. Par exemple : beaucoup de parents aimeraient que leur enfant fasse tel ou tel métier. Ils donnent à cela beaucoup de raisons valables : bon métier, avenir assuré… Sont-ils conscients d’avoir peut-être souhaité faire eux-mêmes ce métier, sans avoir pu réaliser ce rêve.
  • Plus ou moins exprimables : même si nous les connaissons. Il peut par exemple être difficile d’exprimer que l’achat d’un véhicule puisse répondre à nos motivations de frimeur…

4. Les composantes de la motivation

 

 

 

Ce qui nous pousse à agir appartient pour une grande part au domaine de l’irrationnel, et se présente comme cet iceberg dont la partie apparente pourrait s’appeler « la raison » et la partie immergée : « l’affectivité ».

Or, cette affectivité guide notre comportement dans une très large part, et plus que de raison.

Les Techniciens de la vente ont depuis longtemps compris que l’être humain n’agit que sous le joug d’une ou plusieurs motivations simultanées, Ils les classifient par familles mnémotechniques.

Par exemple la méthode ‘’SONCAS‘’:

  • S ympathie
  • O rgueil
  • N ouveauté
  • C ommodité
  • A rgent
  • S écurité

Pour un vendeur Initié la méthode ‘’PASSION’’  ci-contre répond au septénaire.

Nous verrons plus tard qu’il est possible d’aller plus loin encore en exploitant la méthode de l’énnéagramme qui classifie les êtres humains en 9 familles.

Si l’on veut bien considérer attentivement les méthodes commerciales, « SONCAS » ou « PASSION » n’ont d’autre intérêt que de dissimuler pudiquement que nous n’agissons qu’à travers nos besoins désirs et motivations.

Nos véritables motivations sont les vices et les vertus qui en nous se combattent.

Il résulte de tout ce qui précède qu’un être qui n’a plus de besoins et qui se trouve dépourvu de toutes motivations n’est autre qu’un trépassé.

Plus de besoins, plus de passions, plus d’action, donc plus de vie !

C’est selon nous la raison essentielle pour laquelle le dragon asiatique est le charismatique symbole de vie. Mais ce dragon possède une autre face, s’il insuffle en nous le feu du Créateur qui est feu de vie, il est aussi, comme nous allons le voir, l’enveloppe symbolique de toutes nos passions.

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Le feu énergétique de nos dragons

Le feu énergétique de nos dragons

La vie ne dure que si nos dragons sont actifs

Ce titre nous explique aussi l’aspect terrifiant de ces mêmes dragons qui, dans le monde occidental, sont présentés comme l’ennemi numéro un de l’homme.

La chrétienté invite ses fidèles à terrasser ce dragon, à l’instar de Saint Michel et de Saint Georges.

En fait ces dragons asiatiques et occidentaux ne font qu’un. Le mieux que nous puissions attendre de notre existence avant notre « passage » est donc d’apprivoiser et domestiquer nos dragons intimes.

Une seule chose est certaine : quand nos dragons respectifs mourront, nous ne leur survivrons pas dans cette incarnation !

Plus un humain se situe (momentanément ou en permanence) sur les degrés inférieurs de l’échelle de Maslow, plus il est vulnérable à l’influence des arguments tentateurs de son environnement social et économique.

Il est ainsi le jouet inconscient de ses passions !

Nos passions sont les filles de nos motivations qui sont elles mêmes le fruit des 7 péchés capitaux et des 7 vertus.

 L’initié doit donc commencer par faire la connaissance de son dragon personnel pour pouvoir ensuite le domestiquer et enfin l’utiliser en parfaite connaissance de cause en fonction des orientations qu’il souhaite donner à son Karma lors de cette incarnation… Mais ceci est un autre débat !

En fait ce dragon qui nous est personnel présente deux corps étroitement imbriqués. Nous les désignerons sous les noms de dragon jaune et dragon rouge, ce qui nous semble conforme aux diverses traditions telles que nous les comprenons à ce jour.

L’image ci contre illustre le conflit permanent qui oppose en nous les 7 péchés capitaux aux 4 vertus cardinales et 3 vertus théologales.

Chaque péché s’oppose à une vertu, et nos agissements oscillent en permanence entre les deux comme un pendule, avec une plus ou moins grand amplitude.

Le dragon jaune :

C’est notre corps physique en analogie avec le soufre philosophal du cinabre. Ce corps à des besoins et des passions très matériels qui sont sous l’emprise des 4 péchés capitaux en lutte avec les 4 vertus cardinales.

Pour les alchimistes, c’est notre corps physique en analogie avec le soufre philosophal du cinabre. Ce corps à des besoins et des passions très matériels qui sont sous l’emprise des 4 péchés capitaux en lutte avec les 4 vertus cardinales.

Le dragon rouge :

Est en analogie avec le mercure des alchimistes, c’est à dire notre âme incarnée. Cette âme répond à des passions gouvernées par les 3 derniers péchés capitaux en lutte avec les 3 vertus théologales..

Les 14 pièges sur le sentier de la sagesse

Comme il est aisé de le comprendre à travers les articles sur les besoins motifs mobiles et motivations, tant que nous ne nous connaissons pas nous même, il nous est impossible de connaître les réelles motivations qui nous poussent à agir.

Nous sommes dès lors notre propre ennemi car les mobiles que nous évoquons pour justifier nos actions ne sont que le fruit de motivations (vices ou vertus) plus ou moins nobles.

En d’autres termes nous ne cessons de nous mentir à nous même !

Plus grave encore : nous courrons en permanence le risque d’être le jouet de manipulateurs (conscients ou inconscients) qui vont faire en sorte de transcender nos passions les plus viles pour assouvir leurs propres démons.

Les 14 pièges ne sont en fait que la mauvaise interprétation de nos motifs et mobiles (voir l’iceberg) des 7 péchés capitaux en lutte avec les 4 vertus cardinales et les 3 vertus théologales.

Tous sont trompeurs :

des actes d’apparente charité ne sont-ils pas la manifestation de notre orgueil ? Cet orgueil qui peut nous pousser à vouloir être reconnu comme charitable alors que ce n’est pas la véritable motivation qui nous pousse. Dans ce cas nous nous trompons nous même tout en trompant les autres.

Citons quelques exemples que l’on pourrait sans doute multiplier à l’infini.

  • Savons nous toujours reconnaître ceux qui nous flattent pour vivre à nos dépends ?
  • Ne confondons-nous jamais amour avec luxure ?
  • Quand nous dévalorisons l’intérêt d’un but à atteindre ; n’est ce pas le fruit de notre paresse voire de notre caractère envieux ou notre couardise ?

Tout ceci pour dire qu’un humain, qu’il soit initialement ou non un chercheur sincère, peut très vite se trouver manipulé ou s’auto corrompre au contact de ce qu’il vit dans le cadre de son groupe initiatique.

Le fait d’engranger du savoir peut conduire à engranger des honneurs. Ces honneurs peuvent exacerber un orgueil qui ne se manifestait guère auparavant.

La paresse ou l’appât du gain peuvent aussi conduire à abuser de la fraternité des autres.

En conclusion

Tant que l’homme est homme, tous ces risques sont inévitables.

Essayons de ne pas encourager un système ou des comportements propices à la propagation exponentielle de ces risques ; alors que notre but initiatique est totalement à l’opposé.

Il ressort d’observations communes avec quelques cherchants que j’ai eu le privilège de côtoyer qu’il est assez facile de « déceler » ceux qui, après quelques années de travail, semblaient avoir largement progressé sur le chemin des vertus cardinales.

La maîtrise du dragon jaune se manifeste ainsi à travers le fait qu’il nous est aisé de côtoyer des êtres qui privilégient la force à la paresse, la justice à l’envie, la prudence à la colère et la tempérance à la gourmandise.

Toutefois, il semblerait que les efforts accomplis dans ces domaines et les victoires qui les couronnent ont trop souvent tendance à créer des frustrations conscientes ou inconscientes qui se manifestent par une exacerbation des penchants liés à l’avarice l’orgueil et la luxure…

Les voies initiatiques n’auraient-elle pas tendance à être trop intellectuelles en négligeant l’aspect AMOUR alors qu’elles s’en défendent ?

Les difficultés rencontrées sur le chemin ne génèrent elles pas des doutes et un fléchissement de l’espérance qui se réfugie dans l’avarice des biens matériels ?

Le sentiment de devenir « plus savant » n’émousse t’il pas une Foi qui se mue en une espèce de certitude et génère de l’orgueil ?

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Le triangle de Karpman

Le triangle de Karpman

Le Triangle de Karpman, est un outil inventé (dans les années soixante) par le psychologue dont il tire son nom. Son but est d’expliquer de fréquents problèmes relationnels.
Pour ce faire Karpman distingue 3 grands rôles :

  • Le Persécuteur : Il persécute en agressant, humiliant ou rabaissant la Victime.
  • Le Sauveteur : Il perçoit la Victime comme inférieure et lui vient en aide à partir d’une position supérieure.
  • La Victime : Elle se sent inférieure et va rechercher soit un Persécuteur soit un Sauveteur.

Tout le monde, à un moment ou à un autre de sa vie joue à ce Jeu psychologique, de manière inconsciente. Les rôles par contre, ne sont pas fixés, et l’on passe très facilement de la Victime au Persécuteur ou au Sauveur.

Dans ce Jeu toutefois, aucun des trois acteurs n’a envie de voir la situation changer ; chacun est satisfait de son rôle et en retire un intérêt personnel, créant ainsi un certain équilibre.

La Victime ne veut pas sortir de son rôle de victime, le Sauveur ne cherche pas vraiment à aider la victime, et le Persécuteur ne cherche pas non plus à enfoncer la victime, ils font tous semblant, comme dans une pièce de théâtre.

N.B : L’on retrouve également cette structure dans les contes dramatiques pour enfants :

Exemples :

  • Blanche-Neige, la méchante belle-mère, et le prince charmant.
  • Le chaperon rouge, le loup et le chasseur.
  • Cendrillon, sa famille et le prince…

Pour aller plus loin sur ce thème, vous pouvez consulter notre présentation Prezi© en cliquant sur le lien ci-dessous.

Triangle de Karpman

Présentation téléchargeable du Triangle de Karpman (pour ce faire cliquer sur les 3 points en bas à droite).

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Les grandes étapes du grand œuvre alchimique

Les grandes étapes du grand œuvre alchimique

Afin de nous doter d’un fil conducteur pour les développements qui vont suivre, il nous a semblé important de communiquer une synthèse préalable de la chronologie des phases de l’alchimie opérative dans la voie du cinabre.

La pré préparation

Elle consiste en la fabrication du Sel Philosophique. Son temps n’est pas décompté dans la durée du Grand Œuvre.

Il y a également lieu de se procurer du cinabre.

La préparation

Sa durée est de 2 mois philosophiques.

La mortification

La séparation

SOLVE

Sa durée totale est de 8 mois philosophiques qui se décomposent comme suit :

SOLVE I

La Mondification

Sa durée est de 1 mois philosophique.

La Putréfaction ou « l’Œuvre au Noir »

Sa durée aussi dénommée « Règne de Saturne » est de 5 mois philosophiques.

La « Décapitation du Corbeau »

Marque la transition entre SOLVE I et SOLVE II.

SOLVE II

C’est la Végétation ou « l’œuvre au Vert ». La couleur passe du gris (le règne de Jupiter) au vert (la végétation). Sa durée est de 2 mois philosophiques.

COAGULA

Sa durée globale est de 16 mois philosophiques qui se répartissent comme suit :

L’Albification ou « l’Œuvre au Blanc »

Elle dure 7 mois philosophiques c’est le règne de la Lune (ou de Diane).

La Rubification ou « l’Œuvre au Rouge »

S’échelonne sur 9 mois philosophiques qui se subdivisent comme suit :

La séquence au Jaune

Le règne de Vénus va durer 2 mois philosophiques.

La séquence à l’Orange

Le règne de Vénus va faire place au règne de Mars durant 4 mois philosophiques.

La séquence au Rouge

Durant ces 3 mois philosophiques qui marquent le règne de Mars, la Pierre va se teinter au rouge (Soleil).

La MULTIPLICATION

La première multiplication a une durée de 2 mois philosophiques qui marquent la fin des 28 mois philosophiques du Grand Œuvre.

Nous avons tous plus ou moins entendu parler des étapes simplifiées telles qu’illustrées dans l’image du bandeau ci-dessus :

  • Œuvre au noir
  • Œuvre au blanc
  • Œuvre au rouge

La chronologie mentionnée dans la colonne de gauche est plus détaillée.

La fontaine du soleil de Nice ci-dessus est une interprétation alchimique intéressante du processus alchimique (elle sera approfondie dans un prochain article).

La chronologie du grand œuvre suggère une analogie intéressante entre :

  • notre système solaire.
  • la fabrication de la pierre philosophale.
  • notre progression personnelle sur la voie initiatique.

Cette analogie nous fait passer successivement de :

  • La Terre (nous et notre corps physique, la materia prima de l’alchimiste).
  • Saturne (nos souffrances face aux permanentes épreuves de la vie).
  • Jupiter (notre travail plein d’espérances).
  • La Lune (l’acceptation « zen » de notre condition humaine et de nos 2 dragons ; voir notre article à ce sujet ).
  • Vénus (notre aptitude à rayonner d’amour et comprendre notre prochain).
  • Mars (nos combats pour progresser, tirer les enseignements de nos erreurs et transmettre nos acquits) .
  • Soleil (le but final, le corps de gloire tant espéré).

Nous noterons bien sur la présence de Mercure dans cette illustration de nos planètes « alchimiques » !

Mercure est le messager des dieux il symbolise notre âme et son évolution dans notre processus initiatique.

Mercure est aussi bien sur, et comme nous le verrons, un important composant de la materia prima du grand œuvre.

Une autre analogie fondamentale de l’alchimie est celle entre les planètes et les « sept métaux purs » qui sont : 

  • L’or associé au Soleil,
  • L’argent associé à la Lune,
  • Le mercure associé logique de Mercure,
  • Le plomb et Saturne (qui engendre le saturnisme),
  • L’étain associé à Jupiter,
  • Le fer associé à Mars,
  • Le cuivre associé à Vénus (voir les cheveux cuivrés de la célèbre Vénus de Boticcelli).

Nous noterons avec intérêt que la durée du Grand Œuvre est en analogie avec le cycle lunaire et le cycle menstruel de la femme.

 

Le nombre 28 combine les temps cycliques régis par les chiffres 4 et 7. 

 

Notre peau se régénère en 28 jours.

 

La Thora nous enseigne qu’il existe 28 lettres de la création, le tétragramme sacré YHWH est en analogie avec les 28 phalanges de nos deux mains, etc.

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Symbolisme du jeu de l’oie

Symbolisme du jeu de l’oie

Avertissement

Nous remercions Olivier pour nous avoir confié ce bel article sur la symbolique du jeu de l’oie. Nous attirons toutefois votre attention sur le fait que les éditeurs successifs de jeux de société ont apporté leur touche personnelle dans le choix des symboles voire dans leur ordonnancement. Nous n’avons pas retrouvé le tapis dont s’était inspiré l’auteur au moment ou il avait rédigé ce texte. Les discordances que vous pourrez déceler entre les illustrations dont nous avons cru bon d’orner le texte ne changent en rien la finalité et la portée ésotérique du jeu.

Le lecteur doit comprendre que la vertu de tout symbole est d’être fortement connotatif et que le fond doit toujours l’emporter sur la forme. Les différences constatées loin de nous perturber doivent au contraire nous encourager à méditer sur leur origine possible et les enseignements que nous pouvons en tirer. Nous avons tous des parcours et des cheminements différents sur le chemin mais ils ont tous le même but quels que soient les accidents et joies rencontrés sur nos parcours respectifs.

Introduction

Intrinsèquement, le jeu est un symbole de lutte contre la mort (jeux funéraires), contre les éléments (jeux agraires), contre les forces hostiles (jeux guerriers) ou contre soi-même (contre sa peur, ses faiblesses et ses doutes).

À l’origine, le jeu est lié au sacré et peut revêtir une fonction initiatique au-delà de son aspect ludique.

Ainsi, nous verrons que la tradition ésotérique considère le Jeu de l‘Oie comme un labyrinthe.

L’alchimiste FULCANELLI y décèle, quant à lui, l’un des recueils des principaux hiéroglyphes du Grand Œuvre.

La plus ancienne mention du Jeu de l’Oie remonte à la Cour des Médicis à Florence en 1580 même si certains datent son invention de la guerre de Troie (cf. note in fine) on note déjà sa présence dans les tombes égyptiennes.

A la Renaissance, on parle du « noble jeu renouvelé des Grecs » pour évoquer ce jeu de hasard populaire dont nous tenterons de montrer que les règles, å la portée des enfants, peuvent revêtir une signification plus subtile pour I ‘initié.

Un vieux mot français confirme le véritable sens que l’on doit accorder å ce jeu.

Il s’agit du verbe « oyer », entendre, d’où le nom d’« oye », d’oreille.

Le « noble jeu de l‘oye » peut donc devenir le jeu de I ‘entendement.

Le jeu

Le Jeu se présente sous la forme d’une spirale de 63 cases, enroulée vers I ‘intérieur et comportant un certain nombre de pièges.

On peut y voir symboliquement la reproduction imagée de l’existence humaine parsemée de pièges, d’événements heureux, de progrès et de luttes sans oublier la mort.

C’est donc å un véritable parcours initiatique auquel le joueur est convié, à une métaphore du cycle de la vie au centre duquel figure l’accomplissement de l’individu auquel le joueur parviendra selon le hasard des dés, contrairement au chemin de l’initié qui ne repose que sur le travail accompli sur un chantier toujours en construction.

Les règles du jeu de l’oie

 

L’oie dans l’histoire de la tradition

Avant de s’intéresser plus spécifiquement au Jeu lui-même et tenter d’en percer l’ésotérisme à travers l’étude de ses cases les plus emblématiques, il convient de s’attarder quelques instants sur le symbolisme de l’Oie.

En tant qu’oiseau, l’Oie est prédisposée à servir de symbole aux relations entre le ciel et la terre.

Sous sa forme sauvage, l’ensemble des civilisations lui ont accordé une forte connotation symbolique.

Si elle apparaît pour les chinois contemporains comme le symbole de la fidélité conjugale en raison de la régularité de ses migrations, elle est, au commencement, le symbole du signal, de la vigilance.

On peut ainsi se référer aux oies sacrées du Capitole à Rome, élevées autour du Temple de Junon, sensées pressentir le danger, et qui donnèrent l’alerte pour empêcher l’invasion des barbares gaulois.

En Égypte, les pharaons furent identifiés au Soleil (Râ) et leur âme fut représentée sous la forme d’une Oie, attribut du dieu Geb, dieu de la Terre appelé Le Grand Caqueteur parce qu’il avait produit l’Œuf Cosmique ou œuf primordial qui est cité dans Le Livre des Morts des Égyptiens comme l’œuf lumineux pondu par l’Oie Céleste et couvé à l’Orient.

Cet œuf était supposé renfermer I ‘architecture harmonique du monde comprenant à la fois le macrocosme et le microcosme.

Qualifié de chef de l’Ennéade, qui regroupe les neuf grands dieux de l’univers mythologique égyptien, Geb est souvent représenté avec une oie sur la tête.

De même, l’avènement d’un nouveau pharaon était notamment annoncé par un lâché de quatre oies sauvages aux quatre coins cardinaux afin que nul n’ignore le nom du nouvel élu.

Il est stupéfiant de noter que les égyptiens utilisaient I ‘expression « d’oie en oie » pour signifier la réincarnation, le passage de la mort à la renaissance, l’Oie accompagnant les âmes des défunts dans leur voyage vers l’au-delà.

On comprend donc que cet oiseau au plumage blanc immaculé soit progressivement devenu un animal solaire et qu’en Afrique du Nord une coutume encore vivace le sacrifie lors de la période critique du changement d’année.

On conclura sur l’Oie en observant la forme caractéristique de sa patte qui a pu évoquer les Maîtres Templiers dont la croix pattée de gueules est le symbole le plus connu qui a traversé les siècles, gravé ou sculpté dans la Pierre : elle ouvre ses extrémités aux quatre points cardinaux et ses quatre branches égales évoquent les quatre évangélistes ou les quatre éléments.

On le voit, l’Oie est un animal qui mérite attention par-delà l’image quelque peu désuète et simpliste que la sagesse populaire a assigné à cet oiseau de basse-cour même si Les Contes de la Mère l’Oie peuvent revêtir pour certains un caractère hermétique.

Principaux symboles du jeu

Le jeu comprend 63 cases. La  numérologie nous montre que 6 + 3 = 9 ; chiffre éminemment symbolique qui est par exemple celui de l’arcane de l’Ermite dans le Tarot et qui représente la recherche de la lumière intérieure.

Le chiffre neuf est le carré du nombre 3. Ce chiffre des trinités fondatrices se retrouve sur le Jeu de l’Oie et les volatiles sont disposés sur des cases de manière à faire allusion à des multiples de neuf.

La spirale du nombre d’or

Le Jeu se présente comme un tracé en forme de spirale labyrinthique à parcourir pour arriver à la Connaissance, à la Lumière.

Il nous faut examiner maintenant ces deux symboles.

À elle seule, la spirale mérite assurément un article complet tant cette figure est chargée de significations symboliques dans toutes les civilisations.

On simplifiera à outrance en retenant qu’elle évoque l’évolution d’une force et symbolise, pour les civilisations primitives, le voyage qu’accomplit l’âme du défunt après sa mort jusqu’à sa destination finale.

Elle est partout présente dans la nature, visible sur la coquille de l’escargot ou invisible sous la forme hélicoïdale de l’ADN au sein du génome humain.

La spirale plane que représente le Jeu de I ‘Oie s’apparente plutôt à un Labyrinthe qui fait retour à son centre en une involution pour aboutir à I ‘Eden de la dernière case représenté par le Jardin de l’Oie.

Le hasard des dés peut aboutir à faire un retour sur des cases antérieures et ainsi à régresser en un mouvement involutif.

Les deux sens de ce mouvement, involution et évolution, peuvent alors symboliser la mort initiatique et la renaissance en un être transformé.

Pour l’initié, la spirale permet de mieux comprendre la recherche initiatique : l’homme doit ainsi aller de l’extérieur vers l’intérieur pour revenir sur ses pas par le même chemin.

Labyrinthe de la cathédrale de Reims

Par définition, Le Labyrinthe, qui est représenté également sur la case 42, est le lieu où il est facile de s’égarer, de se décourager.

Originellement, c’est le palais crétois de Minos où était enfermé le Minotaure, monstre à corps d’homme et à tète de taureau d’où Thésée ne put sortir qu’à l’aide du fil d’Ariane.

Le labyrinthe est par essence le symbole de la complication, des difficultés et des épreuves du parcours initiatique que tout individu doit suivre dans la recherche du Soi, au centre de son être où s’effectue la seconde naissance.

Érigé comme système de défense, il protège un centre sacré réservé à l’initié, néophyte qui aura traversé avec succès les épreuves de l’initiation, qui se sera montré digne des Mystères et qui sera désormais lié par le secret. La transformation du Moi opérée au centre du labyrinthe, les alchimistes parleraient de transmutation, eux qui lui confèrent une fonction magique, marquera le passage des ténèbres à la lumière, la victoire du spirituel sur le matériel.

En définitive, le labyrinthe conduit également au centre de soi-même vers une sorte de sanctuaire, de temple intérieur et caché que les initiés construisent patiemment pour y accueillir leur corps de gloire.

Quelques symboles supplémentaires

Il serait vain et fastidieux, de prétendre analyser l’ensemble des cases et il peut être ludique pour chacun d’entre nous de se reporter au Jeu de l’Oie de son enfance pour identifier individuellement les symboles universels susceptibles de « lui parler » ; par exemple :

  • L’épi de blé de la case 53.
  • Les moissons de la case 43.
  • La pomme, fruit de La connaissance de la case 21 avec son pentacle central.
  • Le coq, emblème hermétique présent dès la deuxième case.

On pourra aussi utilement observer La ruche et ses abeilles de la case 40 qui peuvent symboliser la collectivité organisée, laborieuse et obéissant à des règles rigoureuses propres aux rites initiatiques.

Tout comme la vie terrestre, le jeu comporte de bonnes et de mauvaises cases. L’Oie en est le fil conducteur et ne figure que sur des cases positives.

Sa migration d’une région à une autre est pleine de surprises et d’embûches tout comme le chemin initiatique.

Si vous deviez douter encore du caractère ésotérique du Jeu de l’Oie, j ‘ai décidé arbitrairement de retenir quatre cases particulièrement symboliques pour notre démarche : le pont, le puits, l’escalier et la mort.

Le pont

Le Pont de la sixième case est la première difficulté à laquelle le joueur se trouve confronté mais c’est une case positive.

Symbole du passage spirituel de la terre au ciel, il permet de passer d’une rive à l’autre et image parfaitement le rite de passage périlleux qu’est celui de tout voyage initiatique.

Le puits

Le Puits de la case 31 est un lieu d’échange et de ressourcement à la fois physique et spirituel. C’est un lieu sacré dans toutes les traditions et il réalise, comme voie de communication, une synthèse des trois éléments : air, eau et terre.

Dans la Bible, c’est auprès d’un puits qu’ont lieu les rencontres providentielles, les pactes et les alliances.

Symbolisant également le secret, la dissimulation, notamment de la vérité, il devient pour de nombreux contes ésotériques l’image de la connaissance selon la formule : « la vérité est au fond du puits ».

Enfin, si l’on se penche au bord du puits, telle une lunette astronomique il reflété et relie les trois mondes : le ciel, la terre et les enfers.

De façon négative, il peut représenter un obstacle. Le Jeu de I ‘Oie y fait d’ailleurs tomber notre initié qui doit attendre la chute d’un autre joueur pour progresser dans le Labyrinthe.

L’escalier

L ‘Escalier de la case 39 est, quant à lui, le symbole de la progression vers le savoir, de l’ascension vers la Connaissance.

Il participe de la symbolique de l’axe du monde, l’axis-mundi, de la verticalité et de la spirale.

Pour autant, I’ Escalier se prête aussi bien à l’ascension quand on le monte qu’à la régression sur le chemin initiatique quand on le descend.

C’est tout le drame de la verticalité que le Jeu de l’Oie résume bien puisque le joueur tombant sur l’Escalier régresse de six cases.

Ces cases négatives rappellent au cherchant la difficulté de son entreprise qui nécessitera Vigilance et persévérance.

La mort

Enfin, La Mort de la case 58 représente l’ultime initiation avant d’achever le parcours terrestre.

Elle est la dernière épreuve à subir avant d’atteindre le Jardin de I ‘Oie que l’on identifiera au Paradis, à l’Eden ou à l’illumination en fonction des croyances de L’initié.

Ce n’est pas qu’une case néfaste puisque la règle du jeu impose de retourner sur la première case et donc de reprendre une nouvelle vie tel un éternel recommencement, une réincarnation sans fin que les bouddhistes nomment Samsara avant de pouvoir atteindre le stade ultime de l’illumination et de la paix intérieure du Nirvana.

Conclusion

En conclusion, on ne peut ressortir victorieux du Jeu de l’Oie qu’à la lumière de la connaissance. Il s’agit d’un chemin long et difficile, semé d’embûches, d’épreuves initiatiques que l’on se doit de parcourir seul.

Si l’objectif est d’arriver le premier à la dernière case, le jeu n’est pas pour autant terminé pour les autres participants. En effet, chaque joueur doit accomplir son propre chemin, affronter les difficultés et tenter de les surmonter avec l’aide des outils qui lui sont propres afin de parvenir au seuil de l’ultime case.

En définitive, le Jeu de I ‘Oie ne constitue pas une fin en soi mais un moyen.

Bouddha ne disait-il pas à I’attention de ses disciples : « Je t’ai montré le chemin de la délivrance, à toi de le parcourir. »

Note complémentaire sur le labyrinthe

En effet, pour certains, le Jeu de I ‘oie, en tant qu’archétype du labyrinthe, fait directement référence å la légende de Thésée et du Minotaure.

Selon la Iégende, Minos, Roi de Crète, envoya son fils Astérion en visite chez Egée, Roi d’ Athénes. Astérion fut tué accidentellement aux jeux et Minos, inconsolable et dans une grande fureur, ordonna qu’en réparation, tous les neuf ans, Egée lui envoie sept jeunes filles et sept jeunes gens qui

seraient donnés en pâture au Minotaure, créature hideuse au corps d ‘homme et à la tête de taureau.

Les soixante trois cases du jeu de l’oie pourraient ainsi faire référence à ce cycle du sept que multiplie le neuf.

 

Merci encore à Olivier pour cet article qui illustre bien que nous sommes en permanence entourés de symboles dont nous devons décrypter les analogies.

Publié par ESOTERICUS dans Symbolisme, 6 commentaires
Blanche neige et l’alchimie spirituelle

Blanche neige et l’alchimie spirituelle

Préambule

Blanche Neige symbolise la jeune vierge ou granulation des alchimistes ; la minière de l’or. Les 7 nains ou gnomes sont les sept aspects de la matière minérale au travers desquels la Pierre évolue.

Blanche neige, sur ordre de la méchante reine est confiée au chasseur vert (l’acacia) pour que celui-ci la fasse mourir. Le prince charmant joue le rôle du mercure philosophal qui, uni avec la jeune vierge leur permettra d’avoir de nombreux enfants (la multiplication des poissons).

Cet article n’a pas la prétention d’analyser toute la richesse du symbolisme de ce merveilleux conte. Nous nous contenterons pour l’heure de faire le lien avec notre article sur le feu énergétique de nos dragons ainsi que l’article traitant des différentes phases de l’alchimie opérative dans la voie du cinabre.

Comme le mentionne l’ouvrage « Gammes du clavier baudelairien des correspondances Jean Richer » les planètes fondamentales décrivant le déroulement du Grand Œuvre sont en résonance avec les péchés capitaux tout comme le sont les 7 nains du conte des Frères Grimm.

Notre incarnation terrestre comme l’évoquait l’article d’Olivier sur le jeu de l’oie est un parcours initiatique à l’instar du combat mené par Blanche Neige.

Dans un premier temps nous analyserons uniquement les rôles des 7 principaux acteurs que sont Blanche Neige et ses 7 nains.

Nous y verrons que l’ordre et la hiérarchie des progrès à réaliser dans la voie initiatique concordent parfaitement avec les pratiques et enseignements de l’alchimie opérative, tels que transmis au fil des siècles.

Les acteurs

 

Blanche Neige l’Ange

Blanche Neige

Cette héroïne est en analogie avec notre être incarné. Elle est une partie de notre ange gardien déchu. Sa mission est de surmonter les accidents de son incarnation tout en domestiquant progressivement les 7 petits démons de son dragon symbolisés par les 7 nains.

Dormeur le saturnien paresseux

Dormeur

Est sous la domination du péché capital de la Paresse en liaison avec la planète Saturne. Blanche Neige va lui insuffler la vertu cardinale de la Force. Le règne de Saturne représente la première phase de l’œuvre au noir en alchimie opérative.

La paresse est le premier vice dont nous devons triompher : apprendre, travailler et commencer notre ascension de la pyramide de Maslow.

Simplet le Jupitérien gourmand

Simplet

Est sous la domination du péché capital de la Gourmandise en liaison avec la planète Jupiter. Blanche Neige va lui insuffler la vertu cardinale de la Tempérance. Le règne de Jupiter représente la seconde phase de l’œuvre au noir.

La gourmandise est le second vice dont nous devons triompher pour conserver un corps sain apte à héberger une âme saine.

Timide le Lunaire envieux

Timide

Est sous la domination du péché capital de l’Envie en liaison avec la Lune. Blanche Neige va lui insuffler la vertu cardinale de la Justice. Le règne de la Lune représente la fin de l’œuvre au noir en alchimie opérative.

L’envie est le troisième vice dont nous devons triompher. Nous devons assouvir nos besoins frustrations par de nobles motivations sans jalouser les biens ou succès d’autrui.

Grincheux le Martien colérique

Grincheux

Est dominé par le péché capital de la Colère en liaison avec la planète Mars. Blanche Neige va l’enjoindre à la Prudence vertu cardinale opposée.

Le règne de Mars marque la fin de l’œuvre au blanc la Pierre au blanc va abandonner son aliment lacté pour se sevrer au sel rutilant de Mars et teinter la chevelure de Vénus.

La colère est le 4ème vice dont nous devons triompher pour éviter les emportements nuisibles à l’empathie et à la sérénité.

Joyeux le Vénusien lubrique

Joyeux

Est sous la domination du péché capital de la Luxure en liaison avec la Vénus. Blanche Neige va lui enseigner  la première vertu théologale : la Charité. Le règne de Vénus marque le début de la coagulation de la Pierre.

La luxure est le cinquième vice à combattre. Nous devons apprendre à aimer pour donner sans nous contenter d’en tirer un plaisir personnel.

Atchoum le Mercurien avaricieux

Atchoum

Est dominé par le péché capital de l’Avarice en liaison avec la planète Mercure. Blanche Neige va lui faire comprendre que l’Espérance, seconde vertu cardinale l’emporte sur les jouissances matérielles.

Mercure symbolise le mercure solidifié ou Pierre au blanc.

L’avarice est le 6ème vice dont nous devons triompher pour ne pas être aveuglés par la jouissance illusoire des biens matériels que le messager Mercure ne nous permettra pas d’emporter dans l’au delà..

Prof le Solaire orgueilleux

Prof

Est sous la domination du péché capital d’Orgueil lié au Soleil.

Blanche Neige va lui insuffler la troisième vertu théologale : la Foi. Le règne du Soleil marque le couronnement de la fameuse Pierre Philosophale.

L’Orgueil est le septième et dernier vice à combattre. Nous devons apprendre l’humilité car la Foi est seule garante de la Sagesse.

La Foi permet de ne pas mépriser le prochain qui peut paraître provisoirement moins avancé que nous sur le chemin.

Publié par ESOTERICUS dans Symbolisme, 4 commentaires

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